Burkina Faso: Malgré les menaces, la société civile maintient son meeting du 31 octobre

Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso (photo d'archives).

Le collectif d'une quinzaine d'organisations de la société civile confirme que son rassemblement prévu le 31 octobre est bien maintenu malgré les menaces proférées sur les réseaux sociaux. Lors d'une conférence de presse mardi, ces organisations ont expliqué qu'il s'agit d'un rassemblement pour commémorer l'Insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui a mis fin au pouvoir du président Blaise Compaoré.

Il ne s'agit pas d'une manifestation mais bien d'un meeting, ont tenu à préciser les représentants du collectif composé d'organisations comme le Balai citoyen, l'union générale des étudiants du Burkina, le réseau national de lutte anti-corruption, la coalition contre la vie chère, le mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples ou encore l'association des journalistes du Burkina.

L'objectif de ce rassemblement sera d'interpeller le gouvernement de transition sur la dégradation de la situation sécuritaire, la vie chère, la gouvernance et la corruption.

Lors de leur conférence de presse confirmant la tenue de ce meeting, les leaders de ces organisations de la société civile ont dénoncé les menaces verbales, dont des appels au meurtre, diffusées sur les réseaux sociaux. Ils ont aussi regretté ce qu'ils qualifient de manipulation et désinformation.

Plainte déposée

Ce rassemblement fait en effet l'objet d'une vive opposition par des personnes se réclamant des soutiens du gouvernement de transition. Les autorités, elles, n'ont pas réagi à cette escalade de violence verbale, ce que regrette le collectif qui ajoute avoir entamé une procédure contre les auteurs de menaces et ceux qui diffusent des informations diffamatoires.

« Au niveau du collectif CGT-B, nous avons saisi un avocat pour déposer plainte contre ceux qui ont diffusé des informations diffamatoires, des propos injurieux et proféré des menaces », a déclaré Moussa Diallo, secrétaire général de la CGT-B. Et selon lui, ces menaces sont une raison de plus pour manifester : « Nous pensons que tous ceux qui sont épris de liberté, de justice et d'égalité entre les burkinabé doivent venir à ce meeting pour l'exprimer ».

Les organisateurs affirment avoir reçu l'assurance des forces de sécurité, que des mesures ont été prises pour éviter d'éventuels affrontements durant ce rassemblement.

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