Pr Judith Didi-Kouko Coulibaly, directrice du Centre national d'oncologie médicale et de radiothérapie, Alassane Ouattara (Cnrao), était l'invitée de la tribune "Tout Savoir Sur", du Centre d'information et de communication gouvernementale tenue, le mardi 24 octobre 2023 à Abidjan-Plateau.
Au cours de cette tribune d'échanges avec la presse, Pr Judith Didi-Kouko Coulibaly, a expliqué comment éviter le cancer du sein.
Le cancer du sein
Elle a indiqué que le cancer du sein est une maladie qui peut se guérir quand elle est découverte tôt et qu'elle est correctement traitée. Le cancer du sein étant un mal qui emporte des milliers de femmes par an à travers le monde, elle a donné des consignes pour éviter ce mal. « À partir de 20 ans, il y a trois choses qu'il faut faire. La première chose, c'est de se surveiller les seins, d'examiner ses seins tous les mois. La femme qui a encore ses menstrues attend 7 à 10 jours après les règles et elle apprend à palper ses seins elle-même. Toujours à partir de 20 ans, il faut aller voir un professionnel de santé, deux fois ou une fois par an pour examiner ses seins. Quand on atteint 45 ans, on va ajouter à ces deux choses la radiographie des seins qu'on appelle la mammographie. Et elle est faite tous les deux ans », a-t-elle fait savoir.
La tétée maternelle, l'un des facteurs protecteurs du sein
Répondant à une question d'un journaliste à savoir si le fait de téter les seins par des hommes protégeait la femme du cancer du sein, Pr Judith Didi-Kouko Coulibaly a répondu par la négative. Selon elle, l'un des facteurs protecteurs du sein, c'est l'allaitement exclusif de l'enfant pendant au moins 18 mois. « La médecine dit qu'une femme qui accouche qui donne l'allaitement maternel exclusif pendant au moins un an et demi, cela peut être un facteur protecteur de son sein », a-t-elle indiqué. S'appuyant sur les données de l'Oms, elle a affirmé qu'en Côte d'Ivoire, l'on enregistre 3306 nouveaux cas de cancers du sein par an. « Chez les hommes, le cancer du sein est rare et il représente 0,5 à 1% de tous les cancers du sein qui concerne les hommes. En octobre, on ne parle pas des hommes parce que les hommes n'ont pas besoin d'un dépistage. Le principe du dépistage, c'est d'aller chercher quelque chose qui est caché pour ne pas attendre qu'il soit trop gros avant de le voir. Mais comme la poitrine des hommes est plate, ils ne font pas de dépistage parce que dès que cela apparaît, on le voit. Mais le message qu'on donne aux hommes, c'est de savoir que ça peut exister », a-t-elle ajouté.
