L'ONG exige la relaxation du professionnel des médias, le respect de la procédure en la matière et exhorte également les autorités provinciales à favoriser l'exercice de la liberté de la presse sur toute l'étendue de cette entité politico-administrative, surtout en cette période préélectorale.

L'organisation indépendante de défense et de promotion de la liberté de presse, L'Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (Olpa), est vivement préoccupée par l'incarcération de Blaise Mabala, journaliste à la radio Même morale FM, station privée émettant à Inongo, chef-lieu de la province de Maï-Ndombe. Sans se prononcer sur le fond du dossier, cette ONG condamne néanmoins la procédure cavalière ayant conduit à l'incarcération du journaliste. "Celle-ci est de nature à porter atteinte à la liberté de la presse garantie par la loi congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l'homme", a-t-elle souligné.

Cependant, le journaliste, a rappelé l'Olpa, a été interpellé, le 20 octobre, par une personne en tenue civile se réclamant de l'Agence nationale des renseignements (ANR/Inongo), munie d'un avis de recherche alors qu'il se trouvait à l'entrée du bureau de la police nationale congolaise d'Inongo où il s'y était rendu pour réaliser une interview.

A en croire l'organisation, Blaise Mabala a été immédiatement conduit au cachot du camp militaire d'Inongo où il a été placé en détention. "Après 72 heures de détention, il a été transféré au Parquet de Grande instance d'Inongo où il a été entendu sur procès-verbal par un magistrat qui l'a inculpé d'outrage à l'autorité. Une accusation consécutive à la diffusion d'une émission à téléphone ouvert animée par le journaliste, au cours de laquelle les auditeurs ont émis des critiques sur les actions du gouvernement provincial dirigé par Mme Rita Bola", a expliqué l'Olpa. Et de rappeler que Radio Même moral FM est une propriété privée de M. Jacks Bombaka, vice-gouverneur de Maï-Ndombe.