Madagascar: Campagne électorale - Rajoelina annonce la reprise du parc industriel de Moramanga

Le candidat numéro 3 poursuit sa campagne électorale. En déplacement à Brickaville et Moramanga, hier, il a mis l'accent sur sa politique d'industrialisation.

Transformer l'essai. Voilà le leitmotiv affirmé par le candidat Andry Rajoelina dans ses discours de campagne. Terminer le travail entamé et concrétiser l'ambition de développer Madagascar.

Après Antananarivo Atsimondrano, jeudi, c'est à Brickaville et Moramanga que le candidat numéro 3 a poursuivi sa campagne, hier. Dans ces deux villes traversées par la Route nationale numéro 2 (RN2), Andry Rajoelina a mis l'accent sur deux points, l'industrialisation et la création d'emploi. Ces deux concepts sont indissociables, en effet. Dans ses « Velirano », le candidat numéro 3 mise sur l'industrialisation afin de produire localement ce dont la population et le pays ont besoin, mais aussi pour créer massivement des emplois.

Le porte-étendard des Oranges a notamment rappelé que, dans son programme politique, il y a la mise en place d'une " Zone d'émergence industrielle " (ZEI), à Moramanga. Il reconnaît qu'à cause des aléas qui ont bouleversé son premier quinquennat, dont la crise sanitaire, la mise en oeuvre de ce projet a été perturbée. Seulement, il atteste qu'il parviendra à le concrétiser.

La mise en place des zones industrielles et des zones économiques spéciales (ZES), est une des formules pour mettre rapidement un pays en développement sur l'orbite de l'industrialisation. Ceci, avec des répercussions conséquentes sur l'emploi et l'économie. Andry Rajoelina a pu en juger par lui-même lors de son voyage officiel au Rwanda, en août, alors qu'il était encore président de la République.

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Capitaliser

À titre d'exemple, la ZES de Kigali, capitale Rwandaise, visitée par Andry Rajoelina, compte jusqu'ici 3 milliards de dollars d'investissement, depuis sa création en 2011. Son volume en termes d'exportation se chiffre à 500 millions de dollars par an. Le candidat numéro 3 compte emprunter cette voie en matière d'industrialisation. Outre Moramanga, la mise en place d'une ZES à Tolagnaro est également dans son programme politique.

Comme en témoigne l'exemple rwandais, la stabilité et la volonté étatique sont des conditions sine qua non à l'essor industriel et économique d'un pays. Aussi, dans ses discours de campagne, hier, Andry Rajoelina a-t-il souligné cette nécessaire "continuité" des efforts déployés. La construction de l'autoroute Antananarivo - Toamasina, qui passe par les districts de la région Alaotra - Mangoro, ainsi que l'élargissement et la modernisation du port de Toamasina sont des pièces qui consolideront la mise en place de la ZEI de Moramanga.

Il y a aussi le renforcement de la formation professionnelle que le candidat numéro 3 a rappelé afin de permettre aux jeunes et aux femmes d'acquérir le savoir-faire leur permettant d'avoir accès aux emplois qui seront proposés. Comme à chacune de ses réunions électorales, la foule a été au rendez-vous dès sa descente de l'hélicoptère, sur son chemin jusqu'au site des meetings. Dans les rues de Moramanga, en particulier, le slogan "en finir dès le premier tour" a été scandé à tue-tête.

Comme à chacun de ses discours de campagne, le candidat numéro 3 a rappelé les multiples projets d'infrastructures réalisés durant son premier quinquennat. À Moramanga, la réhabilitation de la Route nationale numéro 44 (RN 44) a été mise en avant. Sur sa lancée, Andry Rajoelina appelle ainsi ses partisans à capitaliser cette ferveur en le traduisant en un vote massif en sa faveur, pour la continuité, le 16 novembre.

PROMESSE D'UNE 25e RÉGION

À Moramanga, toujours, le candidat Andry Rajoelina a promis la création d'une 25e région. Ceci par la scission en deux de la région Alaotra - Mangoro. Il y aura donc la région Alaotra, d'un côté, avec Ambatondrazaka comme capitale et, de l'autre côté, la région Mangoro avec comme capitale Moramanga.

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