Ile Maurice: Sauvagement agressée par son ex-concubin - Sandrine se bat pour obtenir justice

«Li pou fini par touy mwa enn zour...»

Cette habitante d'un faubourg de la capitale a été sauvagement battue par son ex-concubin, dimanche dernier durant la journée, après qu'une dispute a éclaté au sujet de leur fils. Depuis, Sandrine (prénom d'emprunt) 31 ans, se retrouve avec une main et un pied cassé et plusieurs blessures sur le corps. Elle vit désormais dans la frayeur...

Elle est traumatisée, tétanisée par ce qu'elle a vécu entre les mains de son bourreau, son ancien concubin avec qui elle a vécu pendant 11 ans et avec qui elle a deux fils. Pourtant, ils se sont quittés il y a maintenant deux ans. Mais ce n'est pas la première fois que Sandrine se fait agresser depuis leur séparation. «Il a toujours été très violent. Il me frappait alors que nous étions ensemble. Et même après que nous nous sommes quittés. Il vient me frapper chez moi. Et à chaque fois, les coups sont de plus en plus violents. Li pou fini par touy mwa enn zour...»

Elle explique qu'avant ce dimanche fatidique, elle avait encore une fois subi la colère de l'ancien concubin. «Je n'en pouvais plus. Si mo pa ti fer nanyé, li ti pou fini par touy mwa ! J'ai alors demandé un protection order qui m'a été accordé sur une durée de six mois. Or, celui-ci a expiré et je n'ai plus eu de protection depuis...» Sandrine raconte que dimanche, elle avait 'corrigé' son fils de 11 ans qui ne l'écoutait pas. «Je ne le frappais pas pour le tuer mais je le frappais comme toute mère quand son enfant est récalcitrant. Ti enn ti baté de rien du tou. Ki zanfan ki zamé gagn baté ?» Sauf qu'une tante a vu la scène et est allée raconter l'incident à l'ex-concubin qui n'a pas du tout apprécié...

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Il a débarqué au domicile de Sandrine et l'a tabassée sauvagement à coups de tuyau en métal sur plusieurs parties du corps. «Je n'ai rien pu faire. Ma mère non plus. J'ai une main et un pied cassés, des bleus et des douleurs sur tout le corps, des blessures sur le dos, le visage. Monn blessé partou.» Une fois son forfait accompli, il est parti avec ses deux fils et Sandrine a dû chercher de l'aide auprès de la police de sa localité qui l'a alors emmenée à l'hôpital pour les soins. «J'ai signé ma décharge mais les médecins ont été bienveillants à mon égard. Ils m'ont demandé de retourner à l'hôpital si j'avais des vertiges ou autres. J'ai aussi porté plainte à la police.» Des officiers du ministère de l'Egalité des genres sont également intervenus et elle leur a tout expliqué.

«Sauf que depuis quelques jours, j'ai appris que mon ex-concubin a été relâché par la police. J'ai peur pour ma vie. Je ne sais pas ce que je vais faire une fois rétablie. Il pourrait recommencer. Pourquoi n'aurais-je pas le droit d'obtenir justice ? Il faut attendre que je meure comme les autres vicitmes ?» D'expliquer aussi qu'à cause de ses blessures, elle ne peut pas se rendre à son travail où elle exerce comme serveuse. «Pandan 11 an mo lavi monn gagn baté ek monn rési kité osi, mo kontinyé gagn baté, ki mo bizin fer de plis» pleure-t-elle, désemparée.

Sarah implore les autorités pour qu'elles lui viennent en aide, avant qu'il ne soit trop tard...

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