Afrique: Lutte contre le SIDA au Burkina - Le taux de prévalence est passé à 0,6% en 2022

29 Octobre 2023

Le Conseil national de lutte contre le SIDA et les infections sexuellement transmissibles a tenu sa 20e session ordinaire, le vendredi 27 octobre 2023, à Ouagadougou, sous le patronage du chef de l'Etat, le capitaine Ibrahim Traoré.

La lutte contre le VIH/SIDA au Burkina Faso a engrangé des résultats « significatifs ». Ainsi, le taux de prévalence du SIDA, estimé à 7, 17% en 1997 est passé à 0,6 % en 2022 au niveau de la population générale selon le rapport de l'ONUSIDA 2023. En dépit de cette baisse, des disparités existent chez les femmes, au niveau des populations clés et dans certaines régions, notamment le Centre, le Sud-Ouest, les Hauts-Bassins et le Centre-Ouest, selon l'analyse.

Afin de lever ces goulots d'étranglement et d'aboutir à l'élimination de cette épidémie d'ici à l'horizon 2030, la 20e session du Conseil national de lutte contre le SIDA et les Infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST) tenue, le vendredi 27 octobre 2023 à Ouagadougou, a adopté un cadre stratégique national de lutte contre le VIH, révisé pour la période 2023-2026. Ce document offre de nouvelles orientations et des innovations pour mieux atteindre les résultats escomptés et à moindres coûts dans le domaine de la prévention et celui des soins et traitements.

Il s'est agi également, au cours de cette session, d'approuver le bilan de la mise en oeuvre du plan national multisectoriel de 2022 ainsi que le plan national multisectoriel de 2023. A l'issue de ces travaux, le Conseil a formulé des recommandations. Il s'agit, entre autres, de l'amélioration de l'indicateur concernant les 3X95, c'est-à-dire, la suppression de la charge virale chez la personne vivant avec le VIH, de l'opérationnalisation de la gratuité des soins offerts aux personnes vivant avec le VIH, notamment le suivi biologique pour le premier trimestre de 2024. Les membres du conseil ont aussi souhaité la reprise des actions de sensibilisation de masse média en direction des adolescents, la poursuite de l'adaptation de la réponse au contexte humanitaire, le renforcement de la délégation des tâches pour le dépistage ainsi que la mise sous traitement de toutes les personnes testées positives.

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« La franchise » dans les échanges

Le directeur de cabinet de la présidence, Céleste Médah, représentant le chef de l'Etat, Ibrahim Traoré, a salué la « courtoisie et l'esprit de franchise » qui ont prévalu lors des travaux. « Les échanges nous ont permis de faire le point de nos acquis dans le domaine, de soins et de traitements de la prévention des soins et d'identifier les insuffisances pour l'atteinte des objectifs en matière de dépistage, d'accessibilité aux personnes avec le VIH particulièrement à charge virale, de mobilisation des ressources... », a-t-il dit. M. Médah a également félicité les membres du CNLS-IST, les partenaires techniques et financiers pour leur engagement à combattre le VIH.

« Je demeure convaincu que c'est dans une telle synergie d'actions que nous mettrons fin à l'épidémie dans notre pays d'ici à l'horizon 2030 », a-t-il assuré. Cependant, avec le contexte sécuritaire et humanitaire, il a souhaité une prise en compte de ces défis dans les stratégies d'interventions afin de ne laisser personne de côté y compris les forces de défense et de sécurité ainsi que les volontaires pour la défense de la patrie.

M. Médah a, par ailleurs, invité les acteurs de la société civile, du secteur privé à jouer pleinement leur rôle d'accompagnateur de l'Etat pour des initiatives de plaidoiries et de mobilisation des ressources. Le secrétaire permanent du CNLS-IST, Seydou Ouattara, a félicité les efforts consentis par les plus autorités dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA et les IST qui ont permis d'atteindre des résultats encourageants au cours de l'année 2022. Néanmoins, à son avis, ces acquis doivent être consolidés pour éviter un rebondissement.

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