Ile Maurice: Ils se font passer pour des policiers auprès d'un directeur d'entreprise

Deux hommes sont actuellement recherchés par la police de l'Ouest. Ils sont soupçonnés d'avoir tenté d'extorquer un directeur d'entreprise, âgé de 32 ans. Ce dernier a déposé plainte, vendredi, au poste de police de sa localité.

L'homme explique que mardi, vers 11 h 30, il a reçu un appel de sa secrétaire l'informant qu'un officier de la brigade antidrogue des Casernes centrales avait appelé son bureau pour lui parler et avait laissé son numéro de téléphone. À peine raccroché, le directeur a appelé le numéro. C'est un sergent qui a répondu avant de le passer à un inspecteur. Celui-ci lui a demandé s'il connaissait un dénommé Fadlel, qui aurait été récemment arrêté à l'aéroport Sir Seewoosagur Ramgoolam en possession de cannabis. Le directeur a expliqué à son interlocuteur qu'il connaissait en effet le suspect car ce dernier avait effectué des travaux de maintenance chez lui. L'officier lui a alors demandé de se rendre aux Casernes en compagnie de son avocat.

Inquiet, le trentenaire a demandé l'endroit exact où il devait se rendre et le policier lui aurait lancé : «Je vais t'aider, mais rien n'est gratuit. Tu devras mettre de l'argent sur la table.» Au cas contraire, il serait arrêté. Le policier a également expliqué que s'il retenait les services d'un avocat, il devrait débourser Rs 100 000 et a essayé de le convaincre de lui remettre de l'argent en ajoutant : «Combien tu peux donner. Tout est entre tes mains.» Quelques minutes plus tard, il a rappelé le policier et, encore une fois, c'est le sergent de police qui a répondu. Celui-ci lui a demandé de se rendre au Champs-de-Mars le plus rapidement possible pour rencontrer l'inspecteur.

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Cinq minutes plus tard, après plusieurs appels manqués, il a rappelé les «policiers» et le sergent lui a expliqué que l'inspecteur était très en colère et qu'il devait immédiatement le rencontrer. Sinon, ils l'arrêteraient et s'opposeraient à sa libération. «Au lieu de payer un avocat, donne Rs 75 000. Nous allons arranger les choses. Donne même Rs 50 000. Nous ne citerons pas ton nom dans l'affaire.»

Soupçonnant qu'il s'agissait d'escrocs, le directeur a raccroché et a de nouveau reçu un appel de l'inspecteur, le menaçant. Il lui a répondu qu'il n'aurait pas besoin de leur aide. Le directeur a rapporté l'affaire à la police, expliquant qu'il n'avait jamais été impliqué dans une quelconque infraction. Une enquête a été ouverte.

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