Comores: Le principal parti d'opposition divisé sur sa participation à la présidentielle

Comores - Le Chef de l'Etat SEM Azali Assoumani

Le principal parti d'opposition comorien Juwa est divisé concernant l'élection présidentielle de janvier prochain. D'un côté, le boycott prôné par le secrétaire général du parti et secrétaire exécutif du Front commun de partis de l'opposition. Et de l'autre, la majorité des militants a organisé une primaire dimanche 29 novembre dernier pour choisir son candidat.

Pour Ahmed Hassane El-Barwane, le patron du Juwa (Soleil), le parti de l'ancien président Ahmed Abdallah Sambi s'est engagé au sein d'un Front commun élargi des forces vives contre la dictature et sa position doit être celle de ce regroupement des partis d'opposition. « En tant que responsable du parti Juwa et responsable en tant que secrétaire exécutif du Front, je ne pouvais pas renier ma signature et l'adhésion de mon parti au Front, après quatre ans. Nous avons demandé des préalables, lesquels préalables n'ont pas été répondus. Nous n'avons pas eu gain de cause. Toutes les structures électorales ne sont pas équitables. »

Pourtant, malgré les recommandations du chef du parti, l'autre camp constitué du reste des militants de Juwa a organisé sa primaire et choisi Salim Issa Abdallah comme candidat. Diplômé en chirurgie orthopédique et traumatologique de l'Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, il est méconnu du grand public, mais serait le choix de l'ancien président, Ahmed Abdallah Sambi selon certaines confidences.

Ibrahim Mohamed Soulé, lui est arrivé deuxième lors de la primaire dimanche. « Il n'y a aucune autre façon d'arriver au pouvoir qu'en passant par la voie des urnes. Nous avons boycotté les dernières élections présidentielles, pour quel résultat ? Aucun. Aujourd'hui, la majorité de notre parti est justement pour qu'on aille aux élections parce que les coordinations, comme vous avez pu le constater, aussi bien de la Grande Comore, d'Anjouan, de Mohéli, de Mayotte et de France, ont toutes organisé ces primaires parce qu'elles sont toutes d'accord pour qu'on aille à ces élections. »

Conséquence de cette division, le candidat issu de la primaire ne sera pas affilié au parti, ce qui rappelle la situation de 2019. À l'époque déjà, le principal parti d'opposition s'était présenté aux élections en rang dispersé, éparpillant notamment ses voix.

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