Congo-Kinshasa: Action humanitaire - La FBCP fustige la gestion de l'ONG ADSSE

Pour l'ONG de défense des droits de l'homme, l'association en partenariat avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) gère très mal le dossier qui la lie à cette institution jusqu'à mettre en péril la vie des réfugiés mis à sa disposition.

La Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) s'est dite très préoccupée par le fonctionnement de l'ONG Association pour le développement social et la sauvegarde de l'environnement (ADSSE), qui est un partenaire du HCR à Kinshasa. « Selon des informations à notre possession, cette ONG à caractère international par la loi congolaise est une organisation familiale », a regretté FBCP dans une réaction du 30 octobre. Pour s'en convaincre, la FBCP note que quatre-vingts pour cent du staff d'ADSSE sont de la même famille ou de la même province.

Les termes du partenariat avec le HCR piétinés

La FBCP fait, en effet, savoir que l'ADSSE mène un projet avec le HCR dans la capitale congolaise pour assister les réfugiés dans les domaines d'assistance, éducation, santé, logement, etc. Mais, selon les bénéficiaires cités par l'ONG de défense des droits de l'homme, le secteur de la santé est celui où il y a beaucoup des problèmes. « Ils protestent contre la façon de faire du centre médical de l'ADSSE établi à Kinshasa où il y a un médecin prénommé Pierre, qui est un fantôme, ainsi que ses deux collaborateurs dont les attributions ne sont pas connues. Les réfugiés urbains de Kinshasa enregistrent beaucoup de décès à cause de la négligence de l'ADSSE. Cette ONG a même mis une voiture à leur disposition pour suivre les malades, mais les malades ne profitent pas de tout », a souligné la FBCP.

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A l'en croire, un examen médical demandé pour un cas d'urgence peut prendre des semaines ou des mois pour être réalisé. « Pire encore, l'achat des médicaments pour les malades peut prendre des jours ou des mois. Cette façon de faire est à la base de beaucoup de décès enregistrés dans le nombre de réfugiés à Kinshasa », a souligné la FBCP. Et de regretter que l'ADSSE ait bloqué, bien que l'urgence s'impose, le bon d'examen d'un enfant anémique qui devrait se faire examiner à l'hôpital Mabanga depuis le 18 octobre.

« C'est la raison pour laquelle le père de l'enfant veut ester en justice contre l'ONG ADSSE pour non-assistance à personne en danger », a fait savoir la FBCP. Face à ce constat, la FBCP interpelle le HCR et tout le système des Nations unies dont les règles en matière de gestion des projets sont très strictes. Cette ONG de défense des droits de l'homme se demande si les Nations unies, dont les textes prohibent l'engagement de deux personnes d'une même famille, peut financer une ONG familiale. Entre-temps, la FBCP qui dénonce ces faits, se dit déterminée à accompagner le père de l'enfant anémique dans ses démarches devant la justice.

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