Soudan: Plus de 20 civils tués dans la chute d'obus sur un marché d'Omdourman

Khartoum, Sudan (photo d'archives).

Plus de 20 civils ont été tués dimanche soir 5 novembre par la chute d'obus sur un marché à Omdourman, une banlieue proche de Khartoum, la capitale du Soudan, a annoncé une ONG.

Selon un communiqué du Comité d'avocats pro-démocratie qui documente les victimes civiles et les violations des droits humaines dans le conflit, « lors d'échanges de tirs intenses entre les belligérants, des obus sont tombés sur un marché d'Omdourman ». « Plus de 20 civils ont été tués et d'autres ont été blessés », a indiqué ce communiqué parvenu à l'AFP.

La veille, au moins 15 civils ont été tués par « des obus tombés sur leurs maisons » à Khartoum, avait indiqué une source médicale.

Déclenchée le 15 avril, la guerre entre l'armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) du général Mohamed Hamdane Daglo, a fait plus de 9 000 morts, selon une estimation de l'ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled), considérée comme très largement sous-estimée.

Incapables de prendre un avantage décisif depuis le début de la guerre, les deux camps piétinent, mais aucun n'entend faire de concession à la table des négociations. Des pourparlers entre les belligérants avaient eu lieu dans la ville saoudienne de Jeddah. Ils visaient « à faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, à établir des cessez-le-feu et d'autres mesures de confiance, et à progresser vers une cessation permanente des hostilités », selon Riyad.

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Les tentatives de médiation précédentes n'ont abouti qu'à de brèves trêves qui ont toutes été systématiquement violées. Les généraux al-Burhan et Daglo avaient opté plutôt pour une guerre d'usure, dans l'espoir d'obtenir de plus grandes concessions à la table des négociations, selon des experts.

Le conflit a aussi déplacé plus de 6 millions de personnes. 1,2 million d'entre elles ont rejoint des pays frontaliers. Selon l'ONU, des femmes et des filles sont enlevées chaque jour au Darfour pour être réduites en esclavage. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés appelle la communauté internationale à financer les besoins humanitaires, qui grandissent.

La réponse humanitaire du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés au Soudan n'est financée qu'à hauteur d'un tiers environ. Malgré l'urgence de la crise, le niveau de financement a vraiment baissé. C'est pourquoi nous continuons d'appeler les pays donateurs et la communauté internationale à prêter attention à la situation au Soudan. L'attention du monde s'est portée sur la guerre à Gaza, mais nous ne devrions pas oublier le Soudan, car le nombre de personnes qui fuient leurs maisons continue d'augmenter, la situation continue de se détériorer, les besoins augmentent.

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