Congo-Kinshasa: Des manifestants réclament justice après les accusations de détournements à la Gécamines

Des travailleurs de la Gécamines, des mouvements citoyens ou encore des élus de la région du Katanga se sont rassemblés lundi 6 novembre à Lubumbashi pour exiger l'ouverture d'une enquête et que des sanctions soient prises. L'Inspection générale des Finances a révélé début novembre que le président du Conseil d'administration et plusieurs cadres de l'entreprise publique auraient détourné 10 millions de dollars. Des accusations que rejette la Gécamines.

Ils étaient plusieurs dizaines des travailleurs accompagnés des membres de leurs familles, lundi, devant le bâtiment administratif de la Gecamines à Lubumbashi. Ils ne comprennent pas qu'une poignée de responsables se partagent plus de 10 millions de dollars, alors que l'entreprise est en difficulté financière et que la production est faible.

« Nous, enfants de la Gécamines, venons dénoncer les 'anti-valeurs', dit un manifestant. Nous exigeons dès aujourd'hui la démission immédiate du président du conseil d'administration. Nous disons non, non, non ! »

Mardi 7 novembre, les mouvements citoyens Lutte pour le changement (Lucha) et Filimbi, ont eux dénoncé un cas de détournement. « Comment c'est arrivé que vous puissiez toucher autant d'argent alors que nous citoyens, nous vivons avec 1 dollar par jour, s'indigne, choqué, Bienvenu Matanda, membre de Filimbi, à l'adresse des responsables de la Gécamines. Nous exigeons que l'argent qui devait revenir destiné à la Gécamines puisse lui revenir. »

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De son côté, la Gécamines dément dans un communiqué, les allégations de détournement des fonds. Elle affirme par ailleurs qu'il s'agit d'une gratification accordée aux agents ayant travaillé sur la perception des dividendes de 211 millions de dollars versées par le géant minier Glencore.

Malgré cette justification de la Gécamines, les élus de la région du Katanga, membres de la plateforme politique Union sacrée, demandent au chef de l'État la suspension à titre conservatoire des responsables de cette entreprise publique, le temps de l'enquête. Ces derniers appartiennent à la même plateforme.

 

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