Sénégal: Lutte contre la migration irrégulière - L'OIM et l'Anpej unissent leurs forces

9 Novembre 2023

«Les questions majeures liées à la problématique de la migration mérite d'être priorisées à travers une mutualisation des efforts des acteurs », a dit la cheffe de mission de l'Organisation internationale pour les migrations (Oim) Mme Valeria Falaschi qui signait hier avec l'Anpej une signature d'un accord-cadre.

A l'entame de son propos, le directeur général de l'Agence nationale pour la promotion de l'emploi des jeunes (Anpej) Tamsir Faye a rappelé le début de leur collaboration en 2015 avec le soutien à la formation de formateurs, l'assistance pour l'auto-emploi au Sénégal, le financement de projets et le développement de centres de formation emploi.

« Le thème de la migration irrégulière pose souvent de grands défis aux pays d'origine mais aussi au pays d'accueil. L'ampleur du phénomène et la complexité des problèmes qui lui sont connexes, notamment les réseaux de migration irrégulière, la criminalité transfrontalière, les trafics de tout genre mais aussi les pertes en vies humaines montrent la nécessité de le combattre par des actions concrètes », a-t-il affirmé.

D'après lui, depuis 2017, l'Anpej à travers le centre sénégalo-allemand et le pôle migration et mobilité professionnelle à l'international a accentué ses prestations en faveur des migrants.

Tamsir Faye a indiqué que des contrats de financement avec des partenaires au développement et la mobilisation de fond propre ont permis à l'Anpej de changer de paradigme avec un dispositif d'appui matériels favorisant la création d'activités génératrices de revenus et un programme d'appui à l'insertion en entreprise dénommé « Bourse de stage ».

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Pour sa part, la cheffe de mission de l'Organisation internationale pour les migrations (Oim) Valeria Falaschi a rappelé que cet accord de coopération a pour objet d'améliorer et de renforcer d'avantage la collaboration entre l'Agence nationale et l'Oim sur les questions d'intérêt commun. «

Plus spécifiquement, ajoute-elle, cet accord permettra aux deux parties de procéder à l'établissement d'un mécanisme de référencement pour les migrants ayant besoin d'emploi ou de formation dans le cadre de leur projet de réintégration ; de coopérer dans la mise en oeuvre s'il y a lieu d'activité financé dans des domaines de compétence de ces parties, tels que la réduction de la pauvreté, la promotion de la croissance économique et le soutien au développement humain, l'assistance au retour volontaire et la réintégration, de mener des consultations entre l'Anpej et l'Oim sur des stratégies-pays et des plans d'aide relevant des domaines de compétence de deux parties et de réaliser des projets de recherche sur des questions d'intérêt commun.

Selon Mme Valeria Falaschi, l'Anpej est le pionnier de la promotion de l'emploi et de la formation des jeunes au Sénégal. « Elle est un service public dont la mission est de promouvoir l'emploi des jeunes en garantissant la non-discrimination et l'égalité professionnelle, à travers un accompagnement personnalisé aux demandeurs d'emploi tout au long de la construction de leur projets. Les résultats enregistrés depuis sa création en témoignent fortement mais également, sa brillante collaboration avec l'Oim et la coopération espagnole dans le cadre du projet de renforcement de l'auto-emploi des jeunes dans les régions de Matam et de Saint-Louis », a-t-elle fait savoir et de se réjouir de la formalisation de la coopération avec l'Anpej.

La cheffe de mission de l'Oim a rappelé que leur entité travaille avec le gouvernement du Sénégal depuis 2011 à travers la mise en oeuvre de projet dans différents domaines : migration et santé, gestion humanitaire des frontières, migration et changement climatique, migration et développement dont la réinsertion socio-professionnelle et la protection des migrants vulnérables de retour volontaire occupent une place centrale.

Selon Mme Falaschi, ce retour est durable, lorsque les personnes de retour ont atteint un niveau d'autosuffisance économique, de stabilité sociale dans leur communauté et de bien-être psychosocial qui leur permet de faire face aux acteurs de ré) émigration Elle dira que cet accord-cadre contribuera sans aucun doute à la réalisation d'objectifs communs que sont la promotion et la réinsertion socio-professionnelle des migrants.

Aussi, a-t-elle souhaité un accord fructueux qui pourra guider leurs interventions afin de renforcer leurs mécanismes de référencement et de réintégration durable des migrants.

Avec le Puma, l'Oim veut endiguer le phénomène

Le Programme d'urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (Puma) et l'Organisation internationale pour les migrations (Oim) ont signé un protocole d'accord en vue de l'amélioration de la sécurité dans les zones frontières du Sénégal.

"Nous sommes venus matérialiser un accord en vue du renforcement de la coopération entre deux organisations », a déclaré hier, en début d'après-midi, le coordonnateur national du Programme d'urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (Puma) Moussa Sow et maire de Walaldé.

Selon lui, « le protocole qu'il vient de signer ne marque pas le début de la collaboration de nos deux organisations. Nous avons mené ensemble des projets et cofinancé des infrastructures au niveau des frontières".

M Sow a dans discours rappelé les réalisations du chef de l'Etat dont le Puma en fait partie.

Prenant la parole, Mme Valeria Falaschi, cheffe de la mission de l'Oim au Sénégal a déclaré que c'est un honneur pour cette institution spécialisée des Nations unies de singer cet accord.

"La gestion des frontières est un aspect très important de la sécurité du pays", a-t-elle relevé et s'est réjouie de la collaboration qu'entretiennent l'Organisation internationale pour les migrations et l'État du Sénégal.

"Ce sont des activités de sécurisation des frontières, qui font partie des missions de notre organisation", a-t-elle martelé.

Depuis plusieurs mois, l'Oim et le Puma entretiennent une étroite collaboration pour améliorer la sécurité des zones frontalières, comme l'a révélé une note remise à la presse. Leur collaboration a permis de mettre en place plusieurs infrastructures dans les régions de Ziguinchor et Kolda, dans le sud du Sénégal.

Après la construction du poste frontalier de Séléty (Ziguinchor) et de Pata (Kolda) par le Puma, l'Oim a fourni le matériel nécessaire pour l'équipement de ces infrastructures de sécurité.

Le Programme d'urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers rappelle que la construction d'infrastructures dans les zones frontalières fait partie de ses missions. Il compte à son actif 14 infrastructures de sécurité et 2 sous-préfectures.

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