La ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, est toujours sous la psychose des affrontements qui ont lieu dans le Masisi.

Depuis le 5 novembre, sur plusieurs fronts, la guerre a repris entre les rebelles du M23 et les groupes armés pro-gouvernementaux, appelés les Wazalendo. Les dégâts collatéraux résultant de ces affrontements sont légion.

Outre la coupure, dans le Masisi, de la route terrestre, c'est la coupure d'électricité à Goma qui a défrayé la chronique, précisément au Nord de la ville. Cette situation a été causée à la suite des bombardements des poteaux du courant observés dans la zone de Kibumba à 27 km de Goma. Les Forces armées de la République démocratique du Congo et les groupes d'autodéfense mènent, depuis quelque temps, une guerre intense contre les rebelles du M23 appuyés par l'armée rwandaise.

La ligne moyenne tension a été endommagée, provoquant un impact humanitaire fâcheux. Il a fallu attendre mardi après midi pour voir la fourniture de l'énergie électrique être rétablie à Goma grâce à la remise en état, par les techniciens de la société Virunga énergies Ephrem, de la ligne endommagée.

Il s'agit juste de la réparation, d'une manière temporaire, de l'une des deux lignes affectées. Nonobstant le rétablissement de l'énergie électrique, la plupart des Gomatraciens ne sont guère rassurés et restent perplexes quant à leur avenir au regard du regain de la violence. Ils redoutent une avancée des rebelles du M23 qui sont capables du pire.

L'un des leaders de la société civile de Masisi, Téléphore Vitombeke, craint que la rébellion ne progresse jusqu'à Mushaki, ce qui couperait la circulation entre le chef-lieu du territoire et la ville de Goma, comme c'était le cas, il y a quelques mois. Pour maints observateurs, ce qui est arrivé à Goma a des similitudes avec la prise du barrage d'Inga par les terroristes du RCD appuyés par le même Rwanda, en guerre contre le pays en 1998, sous le président Laurent-Désiré Kabila.