Ile Maurice: Le Fisheries Bill voté avec amendements

Le Fisheries Bill a été voté avec plusieurs amendements, mardi. Ce projet de loi qui préconise un cadre légal plus adapté pour relever les défis que rencontre ce secteur pour protéger et préserver les ressources marines et l'écosystème marin avec le développement durable de la pêche, mais aussi pour renforcer le contrôle et l'application des règles, décourager et éliminer la pêche illégale tout en respectant les obligations régionales et internationales avait été présenté par le ministre de la Pêche et l'Économie bleue, Sudheer Maudhoo.

Lors de son summing-up, le ministre s'en est pris à l'opposition. «L'opposition n'a rien fait pour le secteur de la pêche alors qu'elle était au pouvoir. Avec un tel niveau de démagogie, une vague orange va s'abattre sur le pays.» Il a ensuite souligné que nous disposons d'innombrables ressources naturelles. Le secteur marin, affirme-t-il, offre des emplois et des activités économiques. Cette loi englobe plusieurs aspects clés de notre industrie marine. «On nous accuse de nous laisser dicter par l'Union européenne (UE). Mais le gagne-pain de plusieurs personnes dépend de l'industrie marine. Il est normal que nous devions prendre en considération l'UE, qui est l'un de nos partenaires privilégiés dans la pêche et d'autres secteurs importants.»

Le ministre Maudhoo a évoqué un article de presse mentionnant la décision de son ministère d'allouer un contrat mensuel à une compagnie française pour la fourniture de thon. Le point de départ était en août 2021, a souligné le ministre, la holding française qui détient l'entreprise était dans une situation inquiétante due à un lourd endettement. Le plan de sauvegarde a été homologué par le tribunal de Marseille, prévoyant la cession des activités sur quatre ans. Le quota appartient à l'État mauricien. «Mon ministère a décidé de placer l'entreprise sous surveillance et d'offrir un contrat mensuel au lieu d'un contrat annuel. Des appels d'offres ont été lancés pour d'autres compagnies. Nos craintes concernant cette entreprise se sont confirmées en octobre 2021. Mon ministère a permis à d'autres opérateurs de thon d'entrer sur le marché pour garantir l'approvisionnement. D'autres chalutiers ont commencé des opérations et nous avons pu respecter le quota. À partir de janvier 2023, les quotas ont été soumis à une licence mensuelle pour assurer l'approvisionnement. En avril, la holding française a officielment mis en vente ses bateaux, ce qui confirme notre décision de permettre l'entrée de nouveaux participants. Notre système d'allocation de contrat mensuel permet de maintenir le quota. Finalement, nous nous sommes montrés plus conciliants avec la compagnie française. Nous aurions pu annuler le quota, mais nous avons pris une décision pour maintenir notre présence sur le marché.»

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Une fois le Fisheries Bill promulgué, tout sera mis en place pour l'implémentation. «Avec cette nouvelle loi, nous continuerons à surveiller les différents acteurs du secteur et à prendre les mesures nécessaires.» Il a conclu : «Est-ce que vous avez déjà pensé à augmenter la bad weather allowance et à offrir 1 500 cartes de pêcheurs ou encore un plan de retraite pour eux ? Ce gouvernement qui a pensé à tout cela. Ce projet de loi va ouvrir la voie à d'autres développements. Notre filière de pêche rentre dans une nouvelle ère.»

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