Madagascar: Transport public - Les abribus squattés par les taxis-motos

Bien que les taxis-motos soient libres de circuler, ces véhicules de transport ne disposent pas encore de stationnement à Antananarivo. De ce fait, ils envahissent les primus et les terminus des taxis-be occasionnant des gênes et des désagréments aux usagers du transport en commun.

Les taxis-motos pullulent. Leur nombre ne cesse d'augmenter jour après jour. Toutefois, contrairement aux taxis-ville qui, eux, disposent de leur propre stationnement indiqué avec des panneaux de signalisation, ce n'est pas le cas pour les taxis-motos. Si l'on se réfère aux faits, on ne manquera pas de constater que ces dits taxis-motos occupent de façon abusive, les abribus, occasionnant ainsi des gènes pour les utilisateurs de transport en commun. En cette période de pluie, il n'est pas nécessaire de souligner le malaise qu'occasionne le fait que les taxis-motos accaparent les abris à la place des usagers.

Une activité qui prête à confusion

Malgré l'existence d'une association pour les taxis motos, qui se démarque par le port d'un gilet pour les membres, il y a aussi ceux qui oeuvrent de manière « informelle » dans les rangs. Le groupe formé n'hésite pas à faire des abribus leur stationnement. À ce jour, sur décision du conseil municipal datant de l'année 2022, les taxis-motos sont autorisés à circuler, mais leur existence légale n'est pas encore définie étant donné qu'il n'y a aucun texte encadrant leur activité en tant que véhicule de transport de passagers. Une chose entraînant une autre, les taxis-motos ne sont donc pas couverts par l'assurance en cas de sinistre. Quant aux passagers, bon nombre d'entre eux ne sont pas conscients de ces faits, tandis que certains ferment les yeux parce qu'ils ont besoin de services fournis.

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Un manque de bonne foi toujours omniprésent

De nombreux incidents ont été rapportés sur les accidents liés aux taxis-motos. Des clients se sont plaints qu'en cas d'accident, les motards ne prennent aucune responsabilité et font de leur mieux pour éviter toute complication. On note généralement des situations où le conducteur de taxi-moto se présente comme un bon samaritain conduisant une personne blessée aux urgences pour ne pas divulguer ces informations ou son activité et surtout, éviter les frais de soins de son client.

Encadrement

Le règlement en vigueur exigeant le permis de conduire et les conditions à respecter pour tout type de véhicule à deux roues étant encore dans le flou, nécessitant un renforcement. Bon nombre de taxis-motos circulent actuellement sans permis de conduire et sans plaque d'immatriculation. En ce qui concerne le port du casque, le fait que les clients utilisent successivement le même casque sans aucune procédure de désinfection ne manque pas de soulever la question sur les éventuelles transmissions de germes et bactéries.

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