Tchad: La Plateforme des médias indépendants pour les élections apaisées fait état d'irrégularités

Au Tchad, la plateforme des médias indépendants pour les élections apaisées au Tchad (PMIEAT) dénonce quelques irrégularités après avoir examiné le résultat des statistiques du fichier électoral rendu public par la Commission nationale chargée de l'organisation du référendum constitutionnel (Conorec), organe chargé d'organiser le référendum constitutionnel du mois de décembre prochain.

Ces irrégularités, selon la plateforme des médias indépendants, ne sont pas de nature à favoriser une élection apaisée au Tchad. Alors elle propose, pour la suite du processus référendaire, davantage de transparence dans la distribution des cartes d'électeurs et dans la campagne électorale.

C'est ce que nous explique Allahondoum Juda, coordonnateur de cette organisation, joint par RFI.

« Nous avons constaté beaucoup d'irrégularités. Entre autres, il y a l'insuffisance de kits d'enrôlement dans certaines localités et le recrutement, par affinités, de certains opérateurs d'enrôlement qui, surtout, ne maitrisent pas les outils informatiques. Mais, aux résultat définitifs, c'est autre chose que nous avons vue. Les médias locaux n'ont pas été impliqués et cela fait que ça a été tout un fiasco dans la mobilisation des Tchadiens à l'enrôlement. Donc, nous avons relevé que, selon les résultats qui ont été donnés, les provinces qui sont plus peuplées ont eu par exemple un nombre d'électeurs moindre par rapport aux provinces qui sont moins peuplées. Par exemple, dans les provinces du nord, les Tchadiens qui vivent au Togo, au Ghana, au Bénin ou encore au Burkina Faso n'ont pas été tous enrôlés. Il y a eu donc tellement d'insuffisances dans cette opération qui a été pilotée par la Conorec, que nous lui nous demandons de mieux faire aux prochaines opérations et que ces fichiers-là soient véritablement un fichier qui soit crédible pour permettre aux gens de bien voter. La plateforme a pour ambition de demeurer un observateur afin qu'il n'y ait pas de facteurs qui puissent amener les gens à des troubles pendant les élections ».

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