Une vingtaine d'acteurs portuaires d'Afrique de l'Ouest et du Centre ont pris part, du 6 au 10 novembre 2023, à l'Académie régionale des sciences et techniques de la Mer (Arstm), à un séminaire de formation sur la gestion des marchandises dangereuses dans les ports. C'est une initiative de l'Institut de sécurité maritime interrégional, avec l'appui financier du Ministère Allemand des Affaires Etrangères.
L'objectif est de renforcer les capacités des acteurs portuaires des Etats du Golfe de Guinée, afin de leurs donner les outils nécessaires pour faire face à la dangerosité des marchandises dangereuses dans les ports. Les participants sont essentiellement, des Officiers de port et personnel en charge de la gestion des marchandises dangereuses originaires des ports et administrations d'Afrique de l'Ouest, du Centre et de l'Est. A la cérémonie d'ouverture, le directeur de l'Institut de sécurité maritime interrégional (Ismi), Lt-Colonel Abé Aké Lazare a souligné que cette formation s'inscrit dans le cadre du projet Safe Port, qui vise à renforcer la sécurité et la sûreté des ports d'Afrique de l'Ouest et du Centre, situé dans le périmètre du Golfe de Guinée.
Financé par la Coopération allemande à hauteur de 1,8 millions d'euros ce projet est piloté par l'Institut de sécurité maritime interrégionale (ISMI). Pour lui, cette formation est d'autant nécessaire que plus de la moitié des cargaisons transportées par voie maritime sont considérées comme dangereuses. « Le transport des marchandises dangereuses par voie maritime occupe une place importante dans la gouvernance des activités maritimes et portuaires. Toutefois, le transport de ces matières est risqué aussi bien pour les navires que pour les ports qui reçoivent ce type de marchandises », a-t-il déclaré. A l'en croire, les risques industriels, tels que la pollution, le traitement des marchandises dangereuses, l'explosion d'un incendie, sont plus élevés dans certains ports situés dans des zones à forte densité urbaine. « L'appréhension et la maîtrise de ces risques doit susciter une meilleure prise en charge des marchandises dangereuses dans les enceintes portuaires », a-t-il soutenu.
