Afrique: Comment Africolor 2023 doit composer avec la question des visas pour certains artistes sahéliens

L'édition 2023 d'Africolor se déroule du 17 au 24 novembre en banlieue parisienne. Si cette année le festival se tourne davantage vers les musiques d'Afrique de l'Est, c'est d'abord par goût, mais c'est aussi par nécessité : la crise entre la France et le Mali, le Burkina et le Niger, impacte la venue des artistes de ces trois pays.

C'est ce 17 novembre 2023 que s'ouvre au nord de Paris le grand festival annuel, Africolor. Pendant plus d'un mois, 39 concerts, spectacles et rencontres dans une dizaine de communes du département mettront à l'honneur la musique africaine sous toutes ses formes.

Depuis quelques années et plus particulièrement depuis la crise diplomatique entre la France et trois pays du Sahel, Mali, Burkina Faso et Niger, Africolor a du mal à faire venir certains artistes.

Si cette année le festival se tourne vers les musiques d'Afrique de l'Est, c'est d'abord par goût, mais c'est aussi par nécessité. La crise entre la France et le Mali, le Burkina et le Niger, impacte la circulation des artistes, ce que déplore le directeur du festival Sébastien Lagrave. « On savait dès le 6 août et le placement des trois capitales en zone rouge que, de toutes façons, les services [consulaires, NDLR] et les prestataires de visas allaient être fermés, explique-t-il au micro d'Olivier Rogez du service Économie RFI. C'est avec la circulaire du 12-13 septembre que les choses sont devenues publiques. Donc, j'avais déjà remplacé les artistes qui devaient venir ».

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Le 12 septembre, une circulaire limitant la venue d'artistes sahéliens a provoqué une levée de bouclier en France et au Sahel. Depuis, les autorités françaises ont fait machine arrière mais elles ont instauré un régime dérogatoire. Sébastien Lagrave souligne : « De ce côté-là, je pense que la mobilisation du mois de septembre a porté ses fruits. Je pense que le ministère de la Culture est très attentif à cela et nous travaillons en bonne intelligence pour que les dérogations puissent avoir lieu. »

Le directeur d'Africolor déplore cependant un régime qui limite considérablement la circulation des artistes et aussi des étudiants. Ce festival trait d'union entre continents refuse de devenir une ligne brisée.

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