Burkina Faso: Mobilisation des ressources souveraines - La DGI change le fusil d'épaule pour mieux impacter

La Direction générale des Impôts (DGI) tient sa 12e conférence annuelle, les 16 et 17 novembre 2023 à Ouagadougou. Placée sous le thème « Plan stratégique 2023-2027 de la DGI : un changement de paradigme pour une mobilisation optimale des ressources souveraines », la cérémonie est placée sous la présidence du ministre de l'Economie, le Dr Aboubacar Nacanabo. Durant 48h, les échanges porteront sur la contribution de la DGI à la réalisation des ambitions en matière de mobilisation des ressources souveraines pour le financement durable du développement économique et social du Burkina Faso.

Promouvoir une bonne gouvernance économique assurant le développement économique et social, optimiser la mobilisation des ressources fiscales en exploitant le potentiel fiscal pour atteindre au moins un taux de pression fiscale de 20% en 2027, informatiser le cadastre foncier national, telles sont les références qui orientent la 12e conférence annuelle de la DGI. Cette rencontre des acteurs des impôts se tient dans un contexte international marqué par une stagnation de la croissance et des poussées inflationnistes et intervient alors que le pays fait face à une double crise : sécuritaire et humanitaire. C'est d'ailleurs ce qui a motivé le gouvernement à s'orienter vers un financement endogène des politiques publiques. La DGI, l'une des grandes portes d'entrée des recettes de l'Etat, n'entend donc pas jouer un second rôle dans la restauration de la paix et de la sécurité tout comme dans la consolidation des acquis du développement.

%

En effet, elle se veut au coeur de la bataille que mènent les pouvoirs publics ainsi que tous les Burkinabè dans le cadre de la construction des institutions nouvelles et prospères. Aussi a-t-elle décidé, à sa 12e conférence annuelle, de plancher sur le thème : « Plan stratégique 2023-2027 de la DGI : un changement de paradigme pour une mobilisation optimale des ressources souveraines ».

En initiant cette activité, l'institution de recouvrement des impôts, veut dégager des perspectives qui accéléreront sa contribution à la réalisation des ambitions en matière de mobilisation des ressources souveraines pour le financement durable du développement économique et social du Burkina Faso.

Dans la course à la satisfaction de cet objectif, la DGI souhaite passer d'une administration ordinaire à celle de service. Pour ce faire, elle entend changer sa perception de fonction de police au regard de la nature de certaines de ses interventions, à une administration qui offrira des services, efficaces efficients et irréprochables. Elle ambitionne, en sus, mettre sur pied une administration moderne plus transparente et plus accessible aux citoyens. Chose qui devrait passer par l'utilisation des technologies modernes pour améliorer l'efficacité et la qualité de ses services. Elle veut également d'une administration résiliente capable de s'adapter au contexte actuel, tout en anticipant sur les conditions de réalisation de ses bonnes performances dans l'avenir.

Cette vision de la DGI est incluse dans son plan stratégique composé de trois grands axes dont le premier vise une accélération de la transformation numérique ; laquelle permettra à l'institution d'atteindre une maturité de transformation numérique appréciable. Le second axe mise sur la construction d'une administration de service qui promeut le civisme fiscal et la sécurité foncière. Quant au dernier, il fait de l'amélioration des performances de la DGI par le management moderne des capacités institutionnelles, organisationnelles et opérationnelles son cheval de bataille.

Pour le directeur général des Impôts, Daouda Kirakoya, l'administration fiscale ne doit pas être perçue comme celle coloniale, jadis caractérisée par la répression et l'arbitraire. Selon lui, il est temps de basculer vers le tout digital, et ce en repensant le recrutement des agents à travers la variation des profils.

Pour le ministre de l'Economie, des Finances et de la Prospective, Aboubakar Nacanabo, cette conférence annuelle est la tribune, par excellence, pour réfléchir sur le plan stratégique 2023-2027. Il n'a pas manqué de rappeler la contribution de la DGI, la plus grande régie de recettes de l'Etat, dans le développement économique. Il a de ce fait exhorté tous les cadres de la DGI ainsi que les partenaires à formuler des mécanismes à même de permettre à l'institution de s'imposer et à l'Etat de financer son développement à travers des ressources souveraines. Il a in fine rappeler la disponibilité du gouvernement à accompagner ce cadre stratégique, pour une mobilisation efficace des ressources.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.