Un groupe d'entrepreneurs de divers secteurs aux Seychelles a eu l'occasion d'échanger des idées et de réseauter avec leurs homologues de La Réunion, un département français d'outre-mer, lors d'une réunion à l'Alliance française de Victoria jeudi.
La réunion faisait partie du programme de communauté d'entrepreneuriat Afrique-France lancé par le président français Emmanuel Macron plus tôt cette année lors du nouveau sommet Afrique-France à Montpellier.
Lors de l'événement, l'ambassadrice de France aux Seychelles, Olivia Berkeley-Christmann, a lancé le nouveau logo français « Make it iconique » - visant à aider à promouvoir le pays européen et tout ce qu'il a à offrir à ses visiteurs.
La communauté des entrepreneurs Afrique-France a pour objectif de favoriser les partenariats entre entreprises africaines et françaises dans une logique peer-to-peer.
L'événement faisait partie des activités organisées aux Seychelles par le ministère pour l'Investissement, l'Entrepreneuriat et l'Industrie pour marquer la Semaine mondiale de l'entrepreneuriat, qui a débuté lundi.
Dans son discours lors de l'événement, Devika Vidot, ministre pour l'Investissement, l'Entrepreneuriat et l'Industrie, a déclaré que ces opportunités de réseautage étaient importantes car « parfois le succès vient du fait de connaître les bonnes personnes et de rencontrer les bonnes personnes ».
Les participants ont également pu découvrir ce que font le Club Export et Seyes à La Réunion, à travers une présentation en ligne.
Le Club Export Réunion a été créé il y a plus de 20 ans pour dynamiser et structurer la performance export des filières réunionnaises au niveau régional, en encourageant et en renforçant les échanges et la coopération régionale. L'organisme oeuvre également à la promotion du savoir-faire réunionnais dans le monde.
Selon le représentant de Seyes, Rémi Voluer, la possibilité pour les Seychelles d'exporter des huiles essentielles vers la Réunion et les marchés européens est "un bon exemple de complémentarité".
Il a ajouté que Seyes "dispose d'outils, notamment scientifiques, et de plateformes pour vendre des produits normalisés sur les marchés de l'UE".
Cela pourrait également s'appliquer dans le domaine des échanges en matière de gestion des déchets et dans d'autres domaines intéressant pour les deux îles voisines.
La directrice générale de l'Enterprise Seychelles Agency (ESA), Lisa Lautoy, a expliqué qu'après que l'entité ait été contactée par l'ambassadeur de France, elle avait trouvé important d'y participer.
"Nous avons profité de l'occasion et avons commencé avec un petit groupe d'entreprises à titre d'essai, dans l'espoir qu'à mesure que l'intérêt grandira, nous en inclurons d'autres", a-t-elle déclaré aux journalistes.
Elle a ajouté qu'"il s'agit d'une plate-forme où les entreprises locales peuvent se joindre et créer des réseaux avec d'autres entreprises de la région ainsi qu'avec des entreprises françaises, à travers des échanges, des communications et la détermination du type de fournitures qu'elles peuvent également avoir à échanger".
Mme. Lautoy a également expliqué que la plateforme offre également la possibilité d'exporter des produits locaux vers la région.
"Les personnes choisies pour assister à la première réunion sont issues des secteurs prioritaires du gouvernement tels que le secteur agro-alimentaire, la pêche ainsi que ceux qui fabriquent des produits cosmétiques à base de matières organiques", a-t-elle ajouté.
Le Seychelles Investment Bureau (SIB) était également présent et sa directrice générale, Anne Rosette, a déclaré qu'en fonction des informations et des voies choisies lors de la réunion, le SIB apporterait le soutien nécessaire aux personnes intéressées.
