Afrique: Prise en charge des nouveau-nés prématurés ou de faible poids - Une équation pour le Sénégal

18 Novembre 2023

La prise en charge des nouveau-nés prématurés ou de faible poids, nés à termes, demeure une préoccupation majeure pour le Sénégal. Pour le Docteur Dienaba Fafa Cissé, pédiatre au centre hospitalier universitaire (Chu) de Pikine, «l'incidence dans le pays a été estimée à 15 et 19% des naissances vivantes en 2019».

La communauté internationale a célébré hier, vendredi 17 novembre, la journée de la prématurité. Une commémoration qui coïncide, au Sénégal, avec les 4ème journées de périnatalogie, avec comme thème principal : «Prise en charge des nouveau-nés de faible poids de naissance». Selon Dr Dienaba Fafa Cissé, pédiatre et membre de la Société sénégalaise de pédiatrie, les bébés de faible poids à la naissance, constituent un véritable problème de santé publique, avec des conséquences à court et à long termes qui peuvent affecter le capital humain futur de nos sociétés. «Selon les estimations de l'Oms en 2021, ils représentent chaque année 15 à 20% des naissances à travers le monde ; soit en valeur absolue plus de 20 millions de naissances parmi lesquelles on a environ 15 millions de prématurés» a-t-elle fait comprendre.

A en croire la spécialiste, la très grande majorité de ces nouveau-nés de faible poids à la naissance, à savoir 90%, naît dans les pays en voie de développement et principalement en Asie du Sud-Est et en Afrique Subsaharienne. «En Afrique Subsaharienne, l'incidence a été estimé en 2015 à 14% environ, avec 5 millions de cas ; alors qu'en Asie, elle était à 26%, avec plus de 9 millions par an». « Au Sénégal, l'incidence a été estimée à 15 et 19% des naissances vivantes, selon l'enquête Step 2019», a renseigné Dr Cissé.

%

Parlant de cette prise en charge, la spécialiste a déclaré que ces faibles poids de naissances sont caractérisés par une extrême vulnérabilité qui les expose à beaucoup de complications et également à une mortalité qui est significativement plus élevée par rapport aux nouveau-nés avec un poids normal. «Le risque de décès chez ces derniers est deux à dix fois plus élevé chez ces bébés (de faible poids). Elle représente la première cause de mortalité néonatale et plus de la moitié de la mortalité infanto-juvénile, avant 5 ans», a soutenu Dr Diénaba Fafa Cissé. Et de poursuivre : «ce qui fait que la survie, la croissance et le développement optimal de ces bébés de faible poids de naissance reste un défi majeur, surtout dans nos pays à ressources limitées comme le Sénégal».

LES CAUSES DE LA PREMATURITE

Dans une étude réalisée au Sénégal, plusieurs facteurs étiologiques associés à la prématurité ont été identifiés. Il s'agit, selon les acteurs, d'un bas niveau d'instruction, de la maigreur, du nombre de Consultation prénatale (Cpn) inférieur à 3, des infections génito-urinaires, de l'anémie et des hémorragies isolées, entres autres. Les principales complications obstétricales étaient l'hypertension artérielle (Hta) et la pré-éclampsie qui ont conduit à des césariennes. «La lutte contre ces facteurs constitue un moyen efficace de prévenir la prématurité dans nos pays à faibles revenus».

Selon une publication de Cairn.info, au Sénégal, particulièrement dans la région de Dakar, les références de nouveau-nés entre centres de soins sont très fréquentes, en particulier durant les pics de naissance, entre juillet et octobre de chaque année.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.