Sénégal: L'encadrement de l'Internet et l'accès des partis d'opposition au service public de l'information préoccupent les députés

Dakar — Le réseau téléphonique, l'encadrement de l'Internet et l'accès des partis d'opposition aux médias du secteur public de l'information étaient les principales préoccupations des députés, lors de l'examen du projet de budget du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, lundi.

Le gouvernement a prévu un budget de 42 milliards 717 millions 96 mille 906 francs CFA pour ce département ministériel, soit une hausse de 8,5 milliards sur le montant alloué pour l'exercice budgétaire en cours.

Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Moussa Bocar Thiam, ses collègues chargés des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, du Travail et des Relations avec les institutions, Samba Sy, ont pris part à l'examen dudit budget par les députés.

Les députés se sont préoccupés de la connectivité et de l'encadrement de l'Internet. De même ont-ils plaidé pour l'ouverture des médias du service public de l'information, la RTS notamment, aux partis d'opposition.

L'audiovisuel public "accorde la majeure partie de son temps d'antenne aux réalisations et aux activités du gouvernement et de la coalition de partis au pouvoir, au détriment de l'opposition", a soutenu le député Sanou Dione, du groupe Yewwi Askan Wi.

La RTS doit faire preuve d'ouverture en soutenant "le pluralisme politique au Sénégal" et "en favorisant l'accès des partis d'opposition à ses antennes".

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Les pouvoirs publics doivent rendre la RTS "plus attractive", à l'échelle des importants investissements qui lui sont alloués, selon M. Dione.

Seydou Diouf, du groupe Benno Bokk Yaakaar, a insisté sur la nécessité pour le Sénégal de "se doter d'un service public de l'information performant et compétitif".

"C'est une question récurrente", a reconnu Moussa Bocar Thiam en répondant aux questions relatives à l'accès des partis d'opposition à la RTS.

La radio et la chaîne de télévision publiques ont une "mission [...] d'éducation, d'information et de promotion des politiques publiques et des activités du gouvernement", a-t-il ajouté.

Nicolas Ndiaye, de Benno Bokk Yaakaar, a invité le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique à veiller à un "encadrement adéquat" de l'Internet, afin d'éviter "les nombreuses dérives".

Le président de la commission chargée de l'énergie et des ressources minérales à l'Assemblée nationale, Abass Fall, membre du groupe Yewwi Askan Wi, a invité le ministère de tutelle à procéder à une "évaluation des pertes économiques" occasionnées par les "coupures d'Internet" auxquelles a procédé l'État il y a plusieurs mois.

"L'Internet n'a pas été coupé", a soutenu Moussa Bocar Thiam, précisant que le gouvernement avait procédé à une restriction des données mobiles.

Les députés ont adopté le budget proposé à l'Assemblée nationale pour le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique.

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