Cameroun: Toilettes publique de Douala - 230 millions en fumée, toilettes jamais fonctionnelles hors service

21 Novembre 2023

Le 19 novembre dernier était la date de la célébration de la journée mondiale de la toilette avec pour thème :"accélérer le changement « . parce qu'il y a une crise mondiale de l'assainissement et que le monde met du temps à résoudre.

À l'échelle de la planète, nous sommes en mauvaise voie pour atteindre l'objectif de développement durable 6 (ODD 6), qui vise à garantir l'hygiène et l'eau pour tous d'ici à 2030.

Les chiffres font froid dans le dos :

Aujourd'hui, 4,2 milliards de personnes vivent sans installations sanitaires, 673 millions défèquent encore en plein air et 3 milliards ne disposent pas de dispositifs pour se laver les mains.

Du fait de ce déficit sanitaire, des excréments humains contaminent les ressources en eau et la chaîne alimentaire de milliards de personnes. Selon les estimations, les mesures d'assainissement inadéquates entraînent chaque année 432 000 morts dues à la diarrhée en majorité des enfants de moins de 5ans.

La toilette étant devenue Un droit de l'homme , nous saisissons cette occasion pour nous interroger sur la situation des toilettes publiques de la ville de Douala laissées a l'abandon depuis 2018 ayant engloutis 230 millions ( deux cent trente millions ) d'argent du contribuable camerounais , une rondelette somme qui aurait mieux servie à fournir des tables bancs pour certains écoles donc les enfants assistent aux cours a même le sol.

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En ce jour de célébration, nous lançons un véritable appel poignant en direction de la Mairie de Douala et de son maire en vue de l'ouverture d'une enquête dans sa mairie afin de démasquer les auteurs de ce projet funeste des toilettes publiques ayant transformé la ville de Douala en un véritable égout géant, nid des maladies exposant la ville toute entière a un risque très élevé de choléra aux conséquences terribles.

GENESE DU PROJET 

La mairie de Douala à travers la DSECV ( département de la santé , environnement et cadre de vie ) implémenté depuis 2018 un projet de construction de 20 toilettes publiques reparties dans la ville de douala , ledit projet fut exécuté par l4entreprise GENELCAM et ENDES SARL pour un montant respectif de 199.860.615 fcfa TTC pour GENELCAM(realization) et 21. 465,000 FCFA TTC pour ENDES SARL pour les études. Soit un total d; un peu plus de 230 millions de fcfa de l'argent des contribuables camerounais qui ne cesse de serrer la ceinture depuis belle lurette. A ce jour, les toilettes n'ont jamais été mises en service mais déjà hors service.

En effet, sur les 20 toilettes reparties dans la ville de Douala, plusieurs ont été vandalisées ( voir photos ) et d'autre à ce jour restent hermétiquement fermées sans que l'on ne sache la raison encore moins l'objectif final de ce projet foireux qui a creuse les caisses de l'état pour rien .

Selon les informations bien introduit , le chef du dit département avait été saisi au courant de l'année 2021 au sujet de ses toilettes honteuses dans la ville de Douala en pleine préparation de la CAN 2021 et ce dernier avait donner son assurance de ce que les toilettes devraient être mis en service avant décembre 2021 et curieusement rien n'avait été fait et ses équipements sont restes dans cet état piteux même pendant la CAN 2021 et les images ont circulé dans un média en ligne du cote de l'Algérie après la compétition.

A ce jour , force est de constater que deux de ses toilettes d'un autre genre ont été déjà systématiquement démantelées au rond-point du marché central et nous craignons un démantèlement progressif des équipements afin d'effacer définitivement ce détournement présumé de deniers public par les cadres de la Mairie de Douala .

UN PROJET FOIREUX DEPUIS SA CONCEPTION

Les Experts en WASH( Water sanitation and hygiene) que nous avons pris soin de contacter pour en savoir plus sur ledit projet nous informant de ce que ledit projet avait été rate depuis sa conception . Ils relèvent plusieurs manquements sur les aspects techniques parmi lesquelles l'utilisation des sanitaires mobiles qui sont conçues pour une utilisation événementielle pour une version publique. Ainsi que l'aspect du vandalisme urbain n'ayant pas été pris en compte.

En clair, les box de toilettes mobiles ne sauraient êtres utilisées dans une version publique au regard des risques d'infections liées aux fortes températures

Cela pose une fois de plus l'éternel problème de la maturation des projets au Cameroun et l'amateurisme dans la mise en place et la gestion des projets tout cela chapeaute par la gangrène de la corruption. Tous ses éléments réunis font ressortir un fort parfum de corruption et détournement autour de ce projet.

Il est tout de même regrettable qu'un département de la mairie La DSCEV( département de la santé , environnement et cadre de vie ) conduise un projet qui se retrouve aujourd'hui au antipode de la définition même de son nom car au vue des images véhiculées , on est en droit de constater que :Sante=0, Environnement =0 , cadre de vie = 0.

Au vue de la situation qui perdure sur le terrain depuis plusieurs années, nous interpellons le maire de la ville de Douala et cette fois de la manière la plus forte à ouvrir une enquête auprès de la DSCEV afin d'y voir plus claire et surtout expliquer enfin au camerounais a quoi a servi les 230 millions d'argent de leur impôt. Sanctionner durement les auteurs de cette machination car l'image de La ville de Douala et même du Cameroun est mise à rude épreuve par les images projetées. Douala mérite bien plus que cela en 2023.

Le projet CLEAN DOUALA qui vient de voir le jour à la mairie de Douala devrait commencer par démanteler ses équipements moyenâgeux, infeste et souillées dans la ville de Douala au lieu de s'attaquer directement aux pauvres vendeurs de la rue qui sont les victimes expiatoires de la corruption et détournements massifs qui leur contraint à vivre dans la précarité.

La toilette étant un droit humain, les populations de Douala ont se droit et en cas de mutisme continu du Maire autour de cette affaire, nos prochaines publications afficherons les noms des responsables de cette honte nationale au grand jour. Les camerounais ne sauraient payer leur impôts et avoir cela en retour.

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