Cameroun: Nouvelles révélations dans l'affaire Martinez Zogo - Le mystère du second commando

24 Novembre 2023

L'affaire de l'assassinat du journaliste Martinez Zogo connaît un tournant crucial alors que le tribunal militaire explore de nouvelles pistes. Au-delà des accusations de filature, enlèvement et torture, les magistrats enquêtent désormais sur le motif d'assassinat, conformément aux demandes des avocats de la famille.

Des membres du commando de la DGRE, lors de leurs interrogatoires, ont affirmé avoir laissé Martinez Zogo en vie après l'avoir torturé. Ils ont spécifié que l'endroit où le corps a été retrouvé, près de la résidence de l'ancien commandant de la garde présidentielle, le Colonel Etoundi Nsoe, n'était pas l'endroit où ils l'avaient abandonné.

Cette révélation a conduit à l'arrestation de plusieurs individus, dont ALAIN Ekassi, qui se faisait passer pour un gendarme et assurait la protection de Martinez Zogo. Sa présence sur le lieu de la découverte du corps, enregistrée sur une vidéo, a suscité des questions. De plus, les magistrats militaires enquêtent sur un maire originaire de Nnanga Eboko, qu'ils cherchent à interroger, car ils soupçonnent l'existence d'un second commando ayant récupéré Martinez Zogo, l'ayant achevé, puis déposé son corps à l'endroit où il a été retrouvé.

Pour saisir cette nouvelle piste, il est crucial de se pencher sur le rapport d'expertise médico-légale daté du 10 février 2023, indiquant que le lieu de découverte du cadavre était une "scène de crime secondaire". Cette conclusion suggère que l'endroit où le corps a été trouvé n'est pas le lieu du meurtre, soulevant la question de qui a déposé le corps près de la résidence du Colonel Etoundi Nsoe.

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Les déclarations du chef du commando, JUSTIN DANWE, ont également éclairé l'enquête. Il a évoqué lors d'auditions antérieures "un coup dans le coup", suggérant la possibilité qu'une tierce partie soit intervenue après l'action initiale de son équipe. Il a soulevé des doutes sur le moment du décès de Martinez Zogo, soulignant que s'il était décédé le soir du 17 janvier, son corps aurait été en état de décomposition avancée. Cette observation remet en question les circonstances de sa mort et suggère une éventuelle intervention après les événements initiaux.

Les magistrats militaires, convaincus de l'existence d'un second commando dans cette affaire, continuent leurs investigations pour démêler cette complexe toile de mystère et d'intrigue autour du décès tragique du journaliste Martinez Zogo.

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