Sénégal: Kaolack - La gouvernance des ressources naturelles dans le bassin arachidier au menu d'un forum2

Kaolack — Environ cent personnes ont pris part vendredi, à Kaolack (centre), à un forum de sensibilisation, d'information, de plaidoyer et de dialogue sur la gouvernance durable des ressources naturelles dans le bassin arachidier à travers la gestion foncière, a constaté l'APS.

La rencontre est organisée à l'initiative du Cadre de réflexion et d'action sur le foncier au Sénégal (CRAFS). Elle s'est tenue à la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Kaolack.

L'objectif visait à informer les acteurs locaux et nationaux sur les enjeux de la bonne gouvernance des ressources naturelles et l'importance de la veille et de l'alerte citoyenne sur la gouvernance de ces ressources.

Justifiant la pertinence de tenir un tel forum, Sidy Bâ, point focal de l'Observatoire sur le foncier au niveau du bassin arachidier, a rappelé qu"'avec la pression démographique, l'agrandissement des villes et l'urbanisation galopante, des conflits naissent souvent entre zones urbaines et celles rurales" .

M. Bâ, qui est également le président du Conseil régional de concertation et de coopération des ruraux (CRCR) de Kaolack, est revenu sur la problématique de l'avancée de la salinisation des terres dans les régions de Fatick et Kaolack. Dans celle de Kaffrine, dit-il, des conflits entre éleveurs et agriculteurs sont souvent notés, avec les problèmes liés au pâturage et à la transhumance.

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"Tout compte fait, contrairement aux autres zones du pays telles que la région de Saint-Louis et celles du sud du Sénégal, dans le bassin arachidier, nous avons une particularité qui est différente des autres régions", a-t-il insisté.

Il a rappelé que ce forum a pour but de permettre de voir quelle est la meilleure solution pour récupérer les terres qui sont gagnées par le sel, pour qu'il y ait une entente entre communes mitoyennes afin qu'il y ait moins de problèmes dans la gestion foncière.

Porte-parole du CNCR, il signale aussi que les exploitations agricoles sont souvent victimes d'expropriation de leurs terres, avec une sous évaluation des indemnisations dans des cas d'expropriation pour des raisons d'utilité publique. Il y a aussi des conflits récurrents entre éleveurs et agriculteurs.

"Les pouvoirs publics et les acteurs que nous sommes devront discuter et échanger pour voir quelles sont les solutions idoines à trouver. Il faut une union sacrée pour que ces problèmes soient de vieux souvenirs et qu'il y ait moins de tensions sur le foncier au niveau des régions qui composent le bassin arachidier", a proposé Sidy Bâ.

Il a plaidé pour une "réforme foncière inclusive et participative" à travers de "larges concertations" autour de cette thématique mondiale.

"La population du Sénégal augmentant, parce que nous étions trois millions en 1960 et aujourd'hui 18 millions de Sénégalais, nous devons faire en sorte qu'en 2050 il y ait paix et harmonie et que les gens puissent vivre et travailler correctement et promouvoir une agriculture saine et durable", a-t-il terminé.

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