Afrique: Festival Visa for music - Un prix honorifique décerné à l'orchestre Les Bantous de la capitale

Le mythique orchestre congolais de renommée mondiale a reçu le prix de " Reconnaissance pour la longévité de son existence, de sa carrière, de son succès et pour sa singularité pour la promotion de la rumba congolaise", à la dixième édition du festival Visa for music, à Rabat, au Maroc.

Le groupe Bantous de la capitale, soixante-quatre ans d'existence, figure parmi les plus célèbres représentants de la rumba congolaise du début des années 1960 au milieu des années 1970. Cet orchestre a acquis une notoriété nationale et internationale et est le seul à survivre parmi ceux créés avant les indépendances. Le 21 novembre, ce mythique orchestre a répondu à l'invitation des organisateurs du festival Visa for music, à Rabat, pour participer à la célébration de sa dixième édition. Sa scène met à l'honneur des artistes émergents du paysage musical d'Afrique et du Moyen-Orient, ainsi que des artistes et des groupes de renom.

A l'ouverture de ce festival, Les Bantous de la capitale ont reçu le prix honorifique de "Reconnaissance pour la longévité de son existence, de sa carrière, de son succès et pour sa singularité pour la promotion de la rumba congolaise", en présence du ministre marocain de la Culture. Ce prix remis par le directeur du festival a été reçu par Simon Mangwani, chef adjoint de l'orchestre Les Bantous de la capitale.

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Après la réception de cette distinction, l'orchestre a presté, le 24 novembre, sur la scène du théâtre Mohammed-V à Rabat, devant un public venu nombreux suivre ce mythique groupe musical qui a donné une prestation haut de gamme à ce festival.

Les Bantous de la capitale, le plus vieil orchestre

Originaire de la République du Congo, l'orchestre Bantous de la capitale est un groupe de la rumba congolaise qui tire ses origines de très loin. Il succède aux groupes tels que Mélo Congo d'Emmanuel Damongo-Dadet, créé à la fin des années 1940. En effet, c'est en avril 1959, à Léopoldville (actuelle Kinshasa), que se tient une rencontre de musiciens congolais originaires de Brazzaville.

Ils sont co-fondateurs et anciens sociétaires des orchestres Tout puissant OK Jazz et Rock-A-Mambo. Les six présents à cette rencontre sont Jean-Serge Essous (chef de file du TP OK Jazz en 1956), le chanteur Édouard Ganga dit Ganga Édo, Célestin Kouka dit Célio, Daniel Loubelo dit De la Lune (OK Jazz), Nino Dieudonné Malapet (fondateur en 1957 du Rock-A-Mambo) et Saturnin Pandi (Rock-A-Mambo). Très vite, l'idée de créer l'orchestre Bantou s'est imposée.

C'est ainsi que le 15 août 1959, un concert organisé au bar-dancing "Chez Faignond", à Poto-Poto, troisième arrondissement de la ville de Brazzaville, marque la naissance de l'orchestre. C'est le clarinettiste Essous qui dirige ses condisciples. Il s'est agi de Ganga Édo et Célio (au chant) ; De la Lune (à la guitare basse) ; Saturnin Pandi (à la percussion) ; Dicki Baroza (à la guitare solo) ; Jacques Dignos (à la guitare rythmique) ; André Aribot (à la batterie) et Damiens Evongo (à la maracas).

Ce n'est que plus tard, en 1961, que Nino Dieudonné Malapet dit Nino Malapet rejoint les Bantous, après la disparition de son orchestre Rock-A-Mambo, à Pointe-Noire. Il prend la succession d'Essous en tant qu'inspirateur et chef d'orchestre. Actuellement l'orchestre Bantous de la capitale est l'un des plus vieux de la planète à l'instar de l'orchestre "Ouragan" de Cuba.

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