Gabon: Muyissi Environnement - Les membres de la plateforme Gabon Ma Terre, Mon Droit outillés en cartographie participative

25 Novembre 2023

Le Gabon, pays situé au coeur du bassin du Congo, possède une couverture forestière exceptionnelle couvrant 88 % de son territoire. Au cours des dernières décennies, de vastes étendues de forêts tropicales dans cette région ont été défrichées, exploitées, fragmentées et surchauffées. Cependant, le Gabon a réussi à limiter la déforestation annuelle à seulement 0,1% grâce aux revenus du pétrole qui soutiennent son économie nationale.

Face à la réduction de ses réserves de pétrole, le Gabon s'engage à diversifier son économie tout en préservant sa forêt.

Dans ce contexte, l'ONG Muyissi Environnement a initié du 21 au 22 novembre, un atelier de renforcement de capacités, inscrit dans le cadre du projet Renforcement des organisations de la société civile et communautés forestières pour stopper la déforestation au Gabon, l'un des pays du bassin du Congo aux forêts intactes ,dans la salle de Conférence Brazzaville de l'institut d'économie et des finances à Libreville.

Cet atelier, organisé sur deux journées, a débuté par une première phase visant à approfondir la compréhension du projet de Renforcement des organisations de la société civile et communautés forestières pour stopper la déforestation au Gabon, l'un des pays du bassin du Congo aux forêts intactes. Cette phase comprenait également la restitution des résultats de l'analyse par la société civile du partenariat CAFI Gabon.

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Au cours des discussions, une faible implication des organisations de la société civile a été révélé au sein des instances responsables du partenariat CAFI Gabon, un constat également souligné dans le rapport d'analyse du partenariat entre la Norvège et CAFI Gabon concernant les droits des communautés forestières.

Les deux étapes ont été essentielles pour outiller les membres de Gabon Ma Terre Mon Droit de compétences en cartographie participative. L'objectif était d'améliorer à la fois la compréhension générale et le niveau opérationnel des acteurs sur le terrain. Mme Edwige EYANG EFFA attaché de recherche à l'IRET, formatrice de l'atelier, a souligné que la cartographie participative est un processus d'élaboration de cartes par les communautés locales, également appelées cartographes locaux, avec le soutien d'une équipe de facilitateurs.

Selon Edwige, la cartographie participative devrait permettre, si elle est bien menée, d'identifier les zones d'activité des communautés pour mieux mesurer l'impact des activités agricoles sur la forêt, tout en freinant la pression des agro-industries sur la forêt et les écosystèmes.

La session de formation s'est conclue par un exercice pratique de cartographie au sol avec les participants. Le point culminant de l'atelier a été la rédaction collective d'une Note de Contribution, établissant un constat et des recommandations pour une utilisation optimale de la cartographie dans la protection des forêts et des droits coutumiers.

Cet atelier est le Deuxième d'une série. D'autres ateliers similaires seront organisés dans les provinces de la Nyanga à Tchibanga, et enfin, un atelier de restitution et de clôture aura lieu à Mouila.

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