Congo-Kinshasa: Première étape de la campagne électorale, Bukavu - Denis Mukwege déterminé à instaurer la paix et la sécurité en RDC

*En provenance de Kinshasa, Denis Mukwege, candidat à la Présidentielle 2023, a amorcé sa campagne électorale à Bukavu, Chef-lieu de la Province du Sud-Kivu. Sur place, le samedi 25 novembre 2023, le Prix Nobel de la Paix 2018 s'est étendu sur les motivations de sa lancée dans la course à la Magistrature Suprême de la RD. Congo, les priorités de son quinquennat et la présentation de douze piliers de son programme de gouvernance.

Le pourquoi...

En blouse blanche, tenue symbolique du prix Nobel de la paix, a commencé par saluer le public venu l'accueillir sur le tarmac. Le réparateur des femmes a ensuite pris la direction de Bukavu en faisant les pieds, avant de prendre les véhicules pour continuer la route. Chemin faisant, il s'est arrêté à Miti et Mudaka pour saluer la population qui l'attendait, tout en marchant avec elle.

Arrivé à Bukavu, il a communié avec la population sur la place du 30 juin.

Le candidat Président de la République a d'abord présenté les candidats députés nationaux et provinciaux des huit territoires de la province du Sud-Kivu ainsi que de la ville de Bukavu, aligné sur la liste de l'Alliance des Congolais pour la refondation de la nation (ACRN), le regroupement qui le porte.

Son speech était essentiellement focalisé sur les douze piliers qui composent son projet de société.

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A cet effet, il a brossé au public la situation qu'il a traversé lorsqu'il a commencé son travail de docteur. Il s'agit de la situation de l'insécurité et des cas des violences sexuelles récurrents qui continuent à sévir en République démocratique du Congo jusqu'à présent.

Avec ses dénonciations et celles de la société civile, les Nations unies ont publié le rapport Mapping.

Et, il pensait que la situation allait s'améliorer puisque c'est un travail de la société des nations elle-même. Mais, ce n'était pas le cas. C'est ainsi qu'il a commencé à sillonner le monde pour réclamer justice en faveur des victimes.

« Je suis arrivé presque partout dans le monde pour réclamer la justice pour le congolais. J'ai usé de toute mon intelligence pour trouver justice. Mais partout où j'arrivais, on me disait : tu es membre de la société civile, tu n'es pas mieux placer pour réclamer justice. Pour y arriver, le Conseil de sécurité dit que c'est tout simplement un plaidoyer que vous devez faire », a-t-il relevé.

« J'ai essayé avec le régime passé mais ce n'était pas possible. Avec l'actuel régime, j'ai eu des promesses, mais ça ne s'est pas concrétisé. Et j'ai commencé à me demander, comment je peux demander ce que moi-même je peux réaliser ? Pour lui, cette guerre a atteint un niveau incommensurable. La souffrance dépasse tout entendement. Et, c'est comme si la population est déjà habituée avec cette situation. On me répondait, si tu étais président, on allait t'écouter.

Si vous me donnez le mandat, la Première chose que je ferai à l'ONU, c'est de leur dire qu'aujourd'hui, je suis le Représentant des Congolais. Dites-moi si vous n'allez pas m'écouter. Je vais leur demander en premier lieu, de rendre justice aux congolais. Et s'ils refusent, cela veut dire qu'on ne nous considère pas comme être humain. Et en ce moment-là, tout congolais saura comment marcher. C'est pourquoi, il a décidé de mordre à l'hameçon de ses amis professeurs », a déclaré Denis Mukwege.

Ses missions

« Je ne ferai pas de carrière politique. Mais, remplir ma mission pour la sécurité. La guerre a tout bloqué. Si je deviens président de la République, je veillerai à ce qu'il y ait une armée restructurée et modernisée. L'armée a l'unique objectif de protéger les frontières du pays. Nous ne voulons plus que les autres pays viennent se régler les comptes dans notre pays. Nous pensons qu'il faut une réforme de l'armée. Nous voulons une armée organisée ; la police qui sécurise la population ainsi qu'un service de renseignement qui n'est pas seulement là pour apprendre qu'on a pris une portion du pays.

Je veux d'une armée à trois têtes entre autres les vigiles militaires, c'est-à-dire, ceux qui seront placé aux frontières. La police et services de renseignement. Aujourd'hui, à cause de manque de moyen, on nous dit il a été tué par des personnes non autrement identifié. Ce qui cause l'impunité. Un pays sans justice n'en n'est pas un. Autre chose, ce sont les services de renseignement », s'est étendu Denis Mukwege.

Et, à lui de rajouter : "La réforme de la sécurité va permettre de savoir ce que nous avons et n'avons pas. Nous ne voulons pas une armée tribale, mais celle qui sera créée par les 145 territoires pour avoir une armée patriotique. Ce sont les patriotes qui vont entrer dans cette armée. C'est la priorité pour la paix dans notre pays. Et, du côté de la communauté internationale, nous avons de près d'une centaine de groupe armé avec l'EAC et on cherche la SADC.

Que toutes ces armées rentrent chez eux. Que les Congolais arrivent à se défendre, en se prenant en charge. La dernière chose, c'est de faire que les soldats bénéficient de tous leurs droits. Les autres vont suivre cette priorité. Le tronc de cet arbre ce que tous ceux qui vont sortir des groupes armés, nous avons le programme de démobilisés, désarmés qui seront placés dans les villages agricoles dans le cadre de projet des zones agricoles à travers tous les pays. Ce sera organisé comme une armée. Nous faire de cela une urgence alimentaire. La sève, c'est l'éducation notamment, professionnelle.

Il a soulevé, enfin, l'affaire de demande de cinq ans d'expérience professionnelle qu'on demande aux jeunes. Les branches, c'est d'abord, l'administration.

Le manque de transparence, de planification et la gestion. On cherche à avoir une bonne gouvernance ».

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