Au moins 32 jeunes Congolais ont péri dans une bousculade le 20 novembre 2023, survenue au stade Michel d'Ornano de Brazzaville, alors qu'ils cherchaient à se faire recruter dans l'armée. Le président Denis Sassou Nguesso a promis mardi 28 novembre, dans un discours sur l'état de la nation devant le Parlement, que les responsabilités seront établies.

Le chef de l'État congolais a commencé son discours de près de deux heures par ce drame. Denis Sassou-Nguesso a fait observer aux parlementaires une minute de silence, avant de déclarer : « Il nous faut analyser froidement les circonstances de cette effroyable tragédie afin de situer, pour l'histoire, toutes les responsabilités et, pour l'avenir, tirer les enseignements et les leçons utiles » Selon les services de sécurité, des têtes vont tomber dans les tout prochains dans le commandement de l'armée.

Au lendemain du drame, le Congo avait observé un deuil national d'un jour. Les funérailles nationales n'étant pas prévues, les 32 corps ont été remis aux proches, plus une enveloppe de 5 millions de francs CFA (environ 7 600 euros) pour chaque famille éplorée afin d'organiser les obsèques des leurs.

6 700 recrutements supplémentaires dans la fonction publique

Le triste évènement du stade d'Ornano, conséquence du chômage endémique des jeunes, le président a promis le recrutement de quelque 6 700 jeunes dans la fonction publique avant la fin de cette année. Ils rejoindront 6 400 autres recrutés en 2022. « J'engage le gouvernement à maintenir cet effort en vue de répondre à la demande sans cesse croissante des jeunes en quête d'emploi ».

Selon la Banque mondiale, le taux de chômage chez les jeunes, qui représentent plus de la moitié de la population active, est de 42% au Congo.