Congo-Kinshasa: Droits et libertés - La FBCP déplore l'enlèvement d'une de ses membres

Activiste des droits de l'homme, Mathy Graziella Ngoy Ngoya avait été interpellée, le 25 novembre aux alentours du rond-point Victoire, par des éléments de la police appelés communément "bureau 2", alors que le commandant de la police-ville de Kinshasa avait interdit le service à cette unité.

Mathy Graziella Ngoy Ngoya, selon la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP), " était appréhendée au moment où elle était en train de faire le monitoring sur les violations des droits humains". Citant des témoins qui avaient assisté à cette interpellation, l'organisation, par la voix de son président, Emmanuel Adu Cole qui réagissait le 27 novembre, a indiqué l'enlèvement de son activiste est intervenu pendant qu'elle filmait les agents du "bureau 2" en train mettant en mal des passants à la place de la Victoire. "Ce qui lui aurait valu son enlèvement vers une destination inconnue", a expliqué la FBCP, poursuivant que son téléphone portable ayant été confisqué, elle et ses proches avaient vainement tenté de la joindre.

La FBCP rappelle que le commandant de la police de Kinshasa, le général Kilimbalimba, avait interdit à ce service d'opérer dans cette ville; à cause de leurs abus. Il avait même interdit à la police de roulage l'arrestation des véhicules, sauf pour des cas d'accidents avérés. Fort malheureusement, cette décision souffre d'application sur le terrain. Selon certains éléments du bureau 2, ils opèrent sur ordre de l'état-major général de l'armée basé au camp colonel Kokolo. D'où, croient-ils, le commandant de la police ville de Kinshasa ne peut pas leur donner des ordres, a fait savoir la FBCP.

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Elle rappelle, par ailleurs, avoir publié un communiqué de presse dénonçant toutes ces tracasseries subies au bureau 2 de Victoire, et demande à l'autorité compétente d'y mettre fin. "Nous ne nous opposons nullement au travail des services de sécurité, mais cela devrait être fait selon les normes requises, dans le respect des droits de l'homme et des lois du pays tel que stipulé par la Constitution congolaise du 18 février 2006", a insisté la FBCP.

L'organisation de défense des droits de l'homme exige la libération immédiate de sa membre Mathy-Graziella Ngoy Ngoya et s'attend à ce que les auteurs de son arrestation soient punis par la justice.

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