Comores: Polémique après la mort d'un supporter par des tirs de l'armée lors d'un match de football

Les Comores affrontent le Ghana dans le cadre de la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies le 18 janvier 2022.

Aux Comores, un supporter est mort mardi 28 novembre après avoir été touché par des tirs de l'armée devant un barrage de sécurité lors d'un match de football opposant les Comores au Ghana, le 21 novembre dernier. Blessé par balle à la tête, Fahad Moindzé, 22 ans est mort à Dar Es Salam, en Tanzanie où il a été évacué jeudi 23 novembre par le gouvernement. Son décès suscite l'émoi et la colère des Comoriens. Jusqu'ici silencieuses, les autorités ont réagi lors d'un point de presse des ministres de la Justice, de l'Intérieur et des Sports.

En attendant l'arrivée du corps demain, le ministre de la Justice Djaé Ahamada Chanfi a déploré les conditions de cette mort, au nom du gouvernement :

« Les conditions dans lesquelles ce jeune, qui est allé suivre un match de football, reçoit une balle. Ainsi, le gouvernement présente les sincères regrets et les excuses de la République à la famille. J'appelle les forces de l'ordre à redoubler de vigilance pour que des actes ainsi dramatiques ne puissent plus jamais se reproduire dans notre pays. »

Plusieurs questions sont soulevées au sein de la population quant à ce qui s'est réellement passé, notamment sur le pourquoi de la présence des Forces comoriennes de défense dans un match de football.

« Nos effectifs ne nous permettent pas de déployer uniquement des policiers ou des gendarmes, explique le ministre de la Justice. On est obligé de déployer toute la FCD. Ce qui s'est passé, accidentellement, une enquête est ouverte. Le militaire qui a usé de cette arme-là est aux arrêts. On vous rassure que cette enquête suivra son chemin. Il a usé de son arme, on doit savoir pourquoi alors qu'il était hors de question de l'utiliser. »

Mardi après-midi, le ministre de la Justice et celui des Sports, se sont rendus à Irohe, la localité d'où est originaire le jeune Fahad. Ils ont été chassés par les jeunes du village en colère.

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