Afrique de l'Est: Menaces de déstabilisation - Dispositifs de sécurité renforcés dans les casernes

De source bien informée, cette mesure a été prise suite à l'attentat à la grenade qui s'est produit devant le Toby Ratsimandrava le 7 novembre dernier.

Tous les soirs, des dispositifs de sécurité particuliers sont aperçus aux alentours des casernes et des camps militaires.

C'est le cas, notamment, devant la CIRGN à Ankadilalana et au Toby Ratsimandrava, mais aussi dans les différents sites appartenant à l'Armée et à la Police nationale.

Selon une source bien informée, cette mesure a été prise après l'attentat à la grenade qui s'est produit devant le Toby Ratsimandrava dans la nuit du mardi 7 novembre dernier, c'est-à-dire une semaine jour pour jour avant l'élection présidentielle.

Outre les éléments qui quadrillent quotidiennement l'Hôtel de ville à Analakely, des patrouilles militaires sont également mobilisés au niveau des différentes institutions et bâtiments exposés aux risques tels que le stade Barea Mahamasina et le Rova de Manjakamiadana.

En effet, face aux menaces et aux risques de déstabilisation, la hiérarchie militaire a pris l'initiative de renforcer les dispositifs de sécurité à Tana, mais aussi dans les autres provinces.

Déstabilisation

Lors d'une conférence de presse qu'ils ont tenue hier, le général William Michel Andriamasimanana, Sous-Chef d'Etat-major des Armées, le général Zafisambatra Ravoavy, Directeur de la Sécurité et des Renseignements auprès du Commandement de la Gendarmerie nationale, ainsi que le Contrôleur Général de Police, Tidahy Ndiaye, Directeur des Opérations de Sécurité au niveau de la Police nationale ont confirmé l'existence de projets et de manoeuvres de déstabilisation.

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Une mise en garde très ferme a ainsi été lancée.

Le Sous-Chef d'Etat-Major Général des Armées a même évoqué l'existence de pressions perpétrées à l'encontre de la Haute Cour Constitutionnelle.

« Cela vient de toutes les tendances », a martelé le Général William Michel Andriamasimanana.

Et lui de laisser entendre que ces pressions viennent notamment des membres des organisations de la société civile, des hommes politiques, des responsables des Forces de l'ordre à la retraite, mais aussi ceux encore en activité.

Les Forces de l'ordre s'en tiennent au respect de la loi et évoquent une tolérance zéro contre tout acte de déstabilisation.

Les hauts responsables de l'Armée, de la Gendarmerie et de la Police nationale confirment l'existence de certains de leurs éléments impliqués dans un projet de mutinerie et/ou d'un coup d'Etat.

Après le placement sous mandat de dépôt à la Maison de Force de Tsiafahy la semaine dernière, de deux Officiers supérieurs, l'enquête suit son cours.

Sauf changement, le procès relatif à cette affaire aura lieu le 16 décembre prochain.

À suivre.

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