Togo: Liberté provisoire pour les journalistes Loïc Lawson et Anani Sossou

Au Togo, Loïc Lawson et Anani Sossou sont en liberté provisoire depuis hier, vendredi 1er décembre, après dix-huit jours de détention à la prison civile de Lomé. Ils étaient poursuivis pour diffamation et incitation à la révolte à la suite d'une plainte du ministre de l'Urbanisme pour avoir annoncé sur les réseaux sociaux le vol, dans la résidence du ministre, d'une importante somme.

Les deux journalistes Loïc Lawson et Anani Sossou sont rentrés chez eux, mais placés sous contrôle judiciaire. Ils devront se présenter au juge chaque premier lundi du mois. Une mesure jugée excessive par le président du patronat de la presse togolaise, Honoré Adontui, joint par notre correspondant à Lomé, Peter Sassou Dogbé.

« Nous nous réjouissons de ce dénouement, quoique à minima. Nous tenons à remercier l'ensemble des acteurs qui ont œuvré à cette fin-là. Mais permettez que je ne vous cache pas que notre satisfaction est assez mesurée du fait que nous avons déjà vécu une liberté provisoire similaire dans le cas des confrères Ferdinand Ayité, Isidore Kouwonou et Joël Egah - de regrettée mémoire -, une liberté provisoire qui a malheureusement connu par la suite d'autres rebondissements, soldés par une condamnation à des peines de prison ferme.

C'est pour cela que nous demandons que nos confrères soient totalement libérés de leurs charges. Cela nous réjouirait davantage et nous permettrait de comprendre que oui, cette affaire est derrière nous.

De plus, nous appelons à ce qu'aucun journaliste ne soit jeté en prison dans l'exercice de sa profession, cela va dans le sens de la protection et de la promotion de la liberté de la presse et de la sauvegarde de l'image du Togo. »

Au Togo, Loïc Lawson, directeur de publication du Flambeau des démocrates, et Anani Sossou, journaliste blogueur, étaient en détention à la prison civile de Lomé, depuis le mercredi 15 novembre. Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme et professionnelles de journalistes comme le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) avaient appelé à leur libération.

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