Burkina Faso: Idrissa Nassa à la tête du patronat burkinabè - IB installe le « serviteur des patrons »

Le nouveau président du Conseil national du patronat burkinabè, Idrissa Nassa, a été officiellement installé par le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré. C'était hier 7 décembre 2023 devant la crème du monde des affaires de notre pays ainsi que des patrons des patrons de pays voisins. Le nouveau promu, qui se voit comme le serviteur des patrons dans les 5 prochaines années, est immédiatement secondé par Al Hassane Siénou, président de la Chambre de commerce de Bobo, suivi de 9 autres vice-présidents.

Tout ce que le Burkina compte d'importantes personnalités de la vie économique étaient présentes ou représentées à ce rendez-vous historique du monde des affaires. Idem pour les  instances statutaires du CNPB, à savoir : le bureau de 35 membres, le comité statutaire de 7 membres, les conseillers spéciaux ainsi que les présidents et membres d'honneur. L'événement, placé sous le très haut patronage du capitaine Ibrahim Traoré, a connu sa présence effective. Le président de l'ALT, Ousmane Bougouma, et naturellement le ministre d'Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié, étaient à cette rencontre. C'est d'ailleurs ce dernier qui a installé les autres membres du bureau, le comité statutaire ainsi que les conseillers spéciaux (Moussa Koanda, Mahamadi Savadogo et Elie Ouédraogo) en mettant à chacun une écharpe au cou.

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Idrissa Nassa, président de l'organisation faîtière des Groupements et associations professionnels du secteur privé de notre pays , quant à lui, a été installé par le président de la Transition himself.

« Je voudrais tout d'abord magnifier Dieu, le Maître de toutes Grâces, qui nous donne la faveur de nous réunir en ce jour béni du jeudi 7 décembre pour rendre solennelle la présente cérémonie, après le choix de ma modeste personne pour être le dirigeant du patronat burkinabè », dira-t-il d'emblée, avant de souligner plus loin : « Je serai, non pas le patron des patrons, mais le serviteur de tous les patrons, qui sera aussi à l'écoute des travailleurs, pour qu'ensemble nous préservions et pérennisions l'entreprise et l'emploi pour une transformation structurelle de notre économie. Nous devons désormais façonner ensemble un nouveau visage du patronat burkinabè qui doit rejoindre, sans tarder, le rang des institutions fortes dont a besoin notre continent ».Il a rappelé que le secteur privé est le premier pourvoyeur d'emplois de notre pays avec plus de 2 millions de salariés, alors que le secteur agricole est le premier créateur de richesses et le premier contributeur fiscal. Plus de 90% des recettes fiscales et douanières, soit près de 2 000 milliards de francs CFA, proviennent des entreprises privées. « Dans un pays en guerre, les hommes et les femmes d'affaires de notre pays mènent une guerre sans merci sur le front économique.

Le secteur privé mérite donc la reconnaissance de tous et je vous demande de faire un ban pour les bâtisseurs économiques du Burkina Faso », a-t-il relevé avant de lancer un appel à l'unité : « J'appelle à la fin des antagonismes stériles, parfois factices et contreproductifs, petits commerçants contre grands commerçants, économie informelle contre secteur structuré, industriels contre commerçants, agriculteurs contre éleveurs et je dirais même administration publique contre secteur privé. Comme le dit un adage populaire de chez nous, "nous sommes tous les grains d'un même panier, condamnés à servir la même cause noble de développement de notre cher Faso. »

Il a adressé trois doléances au chef de l'Etat : son accord pour l'acquisition d'un site pour la construction d'un siège à l'image de ceux des organisations sœurs ici présentes ; la mise en place d'un mécanisme qui permette aux entreprises privées de participer au financement pérenne du fonctionnement et des activités du patronat burkinabè, avec le concours de l'Etat en s'inspirant des expériences pratiquées dans la sous-région, enfin l'implication des opérateurs économiques nationaux dans les choix stratégiques ainsi que les projets structurants et endogènes afin qu'ils apportent leurs contributions, à l'optimisation des retombées pour l'économie nationale.  Il a décliné les 5 principaux points de son plan stratégique 2023-2028 : la réorganisation du CNPB et le renforcement de ses capacités humaines, techniques et financières pour le rendre plus performant, la dotation du CNPB d'un siège moderne à la mesure de ses ambitions, l'élargissement de la représentativité du patronat ; le renforcement du plaidoyer économique et du dialogue social, et l'élargissement des opportunités d'affaires. Le président de la Transition, Ibrahim Traoré, a salué la résilience du monde des affaires « touché en plein cœur ». Il a exhorté la nouvelle équipe à mettre l'accent sur la transformation de nos produits en vue de réduire l'importation. Au cours de la cérémonie, le CNPB a remis 100 millions de francs CFA comme contribution à l'effort de la paix et le même montant pour les veuves et orphelins des FDS et VDP.

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