Madagascar: Ankazobe - Deux personnes enlevées lors d'une attaque de dahalo

Phénomène récurrent à Ankazobe, l'attaque de dahalo pour prendre des otages est loin d'être maîtrisée dans ce district de la région Analamanga. Le pire, c'est d'entendre que les assaillants sont souvent équipés d'armes de guerre et les habitants se trouvent impuissants pour y faire face. Ce qui vient de se produire la nuit du 5 décembre dans un fokontany de la commune urbaine d'Ankazobe en est la preuve.

Une vingtaine de dahalo

Cette nuit-là vers 21 heures 49, la compagnie territoriale de la gendarmerie d'Ankazobe a été avisée par le maire de la commune rurale d'Ambolotarakely qu'une attaque de dahalo vient de se produire dans le village d'Ambohitsoa, fokontany d'Ampahadiminy, dans la commune urbaine Ankazobe. 10 gendarmes à bord d'une voiture 4x4 se sont immédiatement rendus sur les lieux. A leur arrivée, les malfaiteurs étaient déjà partis. Ils n'avaient plus à faire alors que collecter les témoignages des villageois, lesquels étaient encore dans la panique.

Cela a permis de savoir qu'une meute de dahalo, composée d'une vingtaine d'individus, porteurs de fusils d'assaut kalachnikov et de fusils de chasse, ont assailli le village susmentionné. Pour investir les lieux, les malfaiteurs ont tiré des coups de feu à plusieurs reprises afin d'épouvanter les villageois. Terrorisés, ceux-ci ont été obligés de s'enfermer chez eux. Pendant ce temps, les malfaiteurs ont enlevé deux personnes issues de deux foyers différents.

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Agé de 45 ans, l'un est le fils du chef fokontany Ampahadiminy et l'autre, une fillette de 12 ans. Les assaillants ont également dérobé les deux téléphones portables des deux foyers attaqués et une somme de 500 000 ariary chez le chef fokontany. Après l'acte qui n'a fait aucun blessé ni mort d'homme et qui a duré 30 minutes, les malfaiteurs ont pris la fuite en direction vers l'Ouest du village. 10 militaires ont été mobilisés pour faire un bouclage sur la RN4, soit au niveau du croisement d'Amborotarakely à Androva Avaratra, passage probable des fugitifs. Le ratissage du lieu du crime a permis de découvrir quatre étuis de kalachnikov et cinq étuis de cartouches de fusil de chasse.

Aucune demande de rançon

Selon les dernières informations, les deux personnes prises en otage étaient encore introuvables jusqu'à l'heure où nous mettons sous presse cette information. Aucune demande de rançon n'est parvenue auprès de leurs proches, à entendre les dires du commandant de la brigade de la gendarmerie d'Ankazobe. Il ajoute qu'aucune communication n'est encore enregistrée entre les deux parties. C'est pourquoi, cet officier s'interroge encore sur le mobile de cet acte d'enlèvement.

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