Afrique: L'IA militarisée en débat lors d'une tournée africaine de l'Américain Paul Dean

Quelle utilisation de l'intelligence artificielle (IA) dans le domaine militaire ? Selon des experts, l'IA n'a jamais autant été utilisée sur les champs de bataille, notamment en Ukraine ou à Gaza. L'utilisation de drones ou d'armes automatisées fait débat et soulève des questions éthiques notamment. Aujourd'hui, quarante-sept pays sont signataires dont certains en Afrique.

Le 16 février, à l'initiative des Américains, une Déclaration politique sur un usage militaire responsable de l'IA avait été signée à La Haye. Secrétaire adjoint au département d'État, Paul Dean, est en tournée sur le continent africain avec des étapes, cette semaine, en Côte d'Ivoire, au Nigeria et au Cameroun pour convaincre d'autres pays de se joindre à ce texte. Liberia, Libye, Malawi, Maroc... seuls quatre pays africains sont, pour l'instant, signataires de la déclaration politique.

Les dix points de cette déclaration prévoient des audits pour l'utilisation militaire de l'IA, que cette utilisation soit bien définie, explicite. Elle détaille aussi la mise en place de tests, d'évaluations, d'examens humains de haut niveau concernant les prises de décision ou encore la possibilité de désactiver l'IA en cas de comportement inattendu. Mais le département d'État estime que l'avis des Africains doit compter dans ce secteur.

« La position des Africains est très importante »

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« Une diversité de points de vue est nécessaire et la position des Africains est très importante pour créer ces règles, en avoir une utilisation responsable et passer à la prochaine étape qui sera d'appliquer ces régulations. Il faut un large éventail d'opinions ainsi qu'un dialogue continu pour renforcer ces mesures et s'assurer de leur bonne application. Nous encourageons donc les Africains à nous rejoindre. C'est une opportunité pour construire collectivement les règles d'un secteur qui aura un impact de plus en plus fort. Cela permettra la construction de relations et l'amélioration des compétences qui sont des composants nécessaires pour s'assurer que les dix règles ne restent pas de simples mots, mais des mesures concrètes qui guideront les applications opérationnelles des États », a souligné Paul Dean.

Pour le secrétaire adjoint, l'IA sera révolutionnaire dans la prise de décisions militaires, la logistique, la communication et la planification. Lui, veut voir le côté positif de cette technologie, pour améliorer le respect du droit humanitaire et l'efficacité dans la prise de décisions.

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