Congo-Brazzaville: Journée internationale des droits de l'homme - La plateforme VBG sensibilise le public

Une conférence-débat sur la connaissance de la Déclaration universelle des droits de l'homme et les pistes menant vers l'autonomisation de la femme a été organisée, le 10 décembre, à l'esplanade de la mairie centrale de Pointe-Noire, à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'homme. La modération a été assurée par Bernadette Bephangayahou, présidente de l'organisation non gouvernementale Solidarité, disponibilité et oeuvres sociales (Sodios), coordonnatrice de la plateforme Violences ayant pour base le genre (VBG),

Tendance Bongat Vouenzolo, procureur de la République près le tribunal administratif de Pointe-Noire, a entretenu l'auditoire sur la Déclaration universelle des droits de l'homme adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies, le 10 décembre 1948, à Paris. Un texte qui précise les droits fondamentaux de l'homme. Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits, précise l'article 1 de la Déclaration. Chacun peut se prévaloir de tous les droits et et de toutes les libertés sans discrimination aucune, dit l'article 2. La Déclaration universelle des droits de l'homme est le texte fondamental de toutes les dispositions constitutionnelles des pays, a-t-elle indiqué. Le Congo en fait partie. Des mécanismes et des institutions de la République sont créés pour la faire respecter, a t-elle ajouté.

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En exposant sur l'autonomisation de la femme, Régine Goma, coordinatrice des organisations de la société civile à Pointe-Noire, a dit que l'autonomisation n'est pas seulement économique en permettant à la femme de s'assumer financièrement ou économiquement mais elle est aussi sociale parce que la femme devrait avoir sa place dans les instances dirigeantes du pays, par exemple. Pour elle, le temps où l'on décide à la place de la femme est révolu. Cette dernière a aussi son mot à dire et c'est en cela qu'elle se fera respecter en privilégiant le dialogue ou la concertation dans sa vie familiale.

La causerie-débat a pris fin par la restitution de Mouemeth Ella Ngono, magistrate, conseillère à la Cour d'appel de Pointe-Noire, des seize jours d'activisme lancés le 25 novembre lors de la Journée internationale de lutte contre les violences ayant pour base le genre. Ainsi, pendant deux semaines, la plateforme VBG a sillonné les quartiers, les mairies d'arrondissements et autres lieux de rassemblement pour sensibiliser aux actions pour la prévention, à la masculinité positive pour l'harmonie des familles, aux réponses aux violences faites à l'égard des femmes et des filles, à l'autonomisation de la femme. La loi Mouebara n° 19-2022, du 4 mai 2022, portant lutte contre les violences faites aux femmes en République du Congo, a ainsi été expliquée au public. En effet, cette loi vise à donner une réponse pluridisciplinaire aux violences faites aux femmes et aux filles (violence conjugale, abus sexuel, harcèlement sexuel, rites dégradants du veuvage, mariage forcé...).

La conjugaison d'efforts par tous est la seule alternative pour prévenir et vaincre le phénomène de violences sur la femme et la fille.

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