Sierra Leone: Le chef de l'opposition Samura Kamara visé par un mandat d'arrêt

Samura Kamara (photo d'archives)

Samura Kamara, le chef de l'opposition en Sierra Leone, est sous le coup d'un mandat d'arrêt. Mardi 12 décembre, la Cour d'appel a ordonné l'arrestation immédiate de l'ancien candidat à la présidence du Parti du congrès de tout le peuple, l'APC, pour son implication dans une affaire liée à la vente des actions d'une société minière lorsqu'il était ministre des Finances. Cette décision de justice est un nouveau coup dur pour le principal parti d'opposition.

Quelques heures après la désignation de l'ancien président Ernest Koroma en qualité de suspect dans la tentative du coup d'État du 26 novembre, Samura Kamara, issu du même bord politique, est, lui aussi, dans la tourmente. Déjà poursuivi pour détournement de fonds publics, Kamara doit se présenter devant le bureau anti-corruption pour une autre affaire.

Il lui est reproché de ne pas avoir respecté les règles de procédure dans la vente des actions détenues par le gouvernement dans la société minière Sierra Rutile Limited en 2012, à une époque où il était ministre des Finances.

Cette transaction a généré 12 millions de dollars pour les caisses de l'État. Une partie de ce montant a été utilisé pour rembourser une dette de 727 000 dollars à Sierra Rutile Limited. Une somme que la Cour d'appel demande désormais à Kamara de rembourser. Décision contestée par son avocat maître Ady McCauley.

« La Cour d'appel demande à Samura Kamara, qui n'était pas au gouvernement en 1992, de prouver que l'État avait une dette de 727 000 dollars envers la société Sierra Rutile, faute de quoi il doit rembourser cette somme. Tout d'abord, nous n'avons pas la somme requise et nous croyons que nous n'avons aucune obligation de payer cet argent. Plusieurs personnes ont perdu leurs appels et pourtant aucun mandat d'arrêt n'a été émis contre eux, pourquoi Samura Kamara est-il visé ? Tout ça est la continuation du harcèlement politique que ce gouvernement lui fait subir depuis cinq ans. »

La défense de Samura Kamara a fait appel mercredi à la Cour suprême pour suspendre son mandat d'arrêt. En revanche, son procès pour corruption reprendra lundi 18 décembre.

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