Luanda — Le procès de l'ancien ambassadeur d'Angola en Ethiopie, Arcanjo do Nascimento, accusé de détournement de fonds, corruption passive et blanchiment d'argent, a débuté mercredi, à la Cour Suprême, à Luanda.

Ce premier jour, l'accusé et 16 déposants ont été entendus pour la production des preuves.

L'accusation présentée par le ministère public, Manuel Dias, souligne que l'ancien ambassadeur, dans le but d'améliorer les conditions de la mission éthiopienne, a décidé de construire trois bâtiments, à savoir la chancellerie, la résidence protocolaire et la résidence officielle de l'ambassadeur en représentation de l'État angolais.

À cette fin, ajoute-t-il, l'ancien ambassadeur a reçu certains pouvoirs pour embaucher l'entrepreneur, estimés à 21. 981.463 dollars américains (USD).

Il a également obtenu le pouvoir, au nom du ministère des Finances, le 24 décembre 2014, de signer un contrat avec une entreprise de construction éthiopienne, dénommée « A Construções », dont le propriétaire est également déclarant dans le procès.

Le bâtiment principal de l'ambassade comprenait un centre de conférence, neuf appartements et bureaux, avec un délai de réalisation de 24 mois, qui devrait se terminer en mai 2017.

Les deux résidences devaient être livrées en juin 2016, dans un délai de 12 mois. Après avoir reçu le montant en question, le défendeur a acquis un terrain d'un montant de 37 mille dollars, dont 220 mille dollars pour la chancellerie, tandis que pour les biens existant dans l'espace, il a déboursé un montant de 217 mille et 196 dollars, soit un total de 254 mille et 516 dollars, dans un superficie de deux mille 511 mètres carrés.