Maroc: Inscription de la lutte contre la corruption à l'agenda du Conseil des droits de l'Homme - Le rôle du Maroc mis en avant à Atlanta

Atlanta — Le rôle du Maroc dans les efforts ayant abouti à l'inscription de la lutte contre la corruption dans l'agenda du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a été mis en avant à l'occasion de la 10è session de la conférence des Etats parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption, qui se tient à Atlanta, en Géorgie (Sud-Est des Etats-Unis).

Dans le cadre de ce conclave onusien (11-15 décembre), l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme, en collaboration avec la Confédération Suisse et la Coalition mondiale contre la corruption, ont organisé un événement parallèle de haut niveau sur le thème "Les droits de l'Homme et la lutte contre la corruption : quelles synergies?".

Invité par l'ONUDC pour s'exprimer en tant qu'intervenant principal à cet événement, l'ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations Unies et des organisations internationales à Vienne, Azzeddine Farhane, a mis l'accent sur la contribution substantielle du Maroc dans l'introduction de la thématique de la lutte de la corruption dans l'agenda du Conseil des droits de l'Homme, et démontré la synergie et la complémentarité entre les processus de Genève, de Vienne et de New York au sujet des effets négatifs de la corruption sur la jouissance des droits de l'Homme.

M. Farhane a, ainsi, passé en revue les différentes étapes qui ont conduit à l'inscription de la question de la lutte contre la corruption dans l'agenda onusien des droits de l'homme ainsi que le rôle actif du Royaume dans ce processus.

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Il a rappelé que le noyau de ce processus a été lancé à Marrakech en octobre 2011 lors de la 4è Session de la Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption, laquelle a été sanctionnée par le lancement d'une première réflexion visant à inclure la lutte contre la corruption dans l'agenda des droits de l'Homme.

Le diplomate marocain a, en outre, précisé qu'au cours de la 20è session du Conseil des droits de l'Homme, tenue en 2012, le Royaume avait présenté la déclaration conjointe historique au nom de 134 États sur l'impact de la corruption sur la jouissance des droits de l'homme, rappelant aussi les résolutions successives portées par le Maroc, porte-plume, lesquelles ont été adoptées par consensus en 2013, 2015, 2017 et 2019, 2021, 2023 sous le titre "les effets négatifs de la corruption sur la jouissance des droits de l'homme".

Il a également évoqué l'adoption en 2013 de la décision initiale qui a suivi la présentation d'un rapport de recherche détaillé sur les effets négatifs de la corruption sur les droits de l'homme, publié par le Comité consultatif du Conseil des droits de l'homme suite à un appel lancé par le Maroc et les pays soutenant cette décision.

Par ailleurs, l'ambassadeur a indiqué que les négociations et les consultations approfondies tenues à Vienne ont abouti à l'adoption par les chefs d'Etat et de gouvernement de la Déclaration politique intitulée "Notre engagement commun à nous attaquer efficacement aux problèmes posés par la corruption et à prendre des mesures pour la prévenir et la combattre et renforcer la coopération internationale" à l'issue de la session extraordinaire de l'Assemblée générale de l'ONU sur la lutte contre la corruption, qui s'est tenue à New York en 2021.

"Cette Déclaration politique, équilibrée dans sa philosophie et pratique dans ses objectifs, a contribué ainsi à l'évolution des textes des nouvelles résolutions adoptées en juillet 2021 et 2023 par le Conseil des droits de l'Homme sur les effets négatifs de la corruption sur la jouissance des Droits de l'Homme", a-t-il indiqué, relevant que ces résolutions ont mis en exergue la synergie, la dynamique et la complémentarité entre les processus de Vienne, Genève et New York, ainsi que l'encouragement de la mise en place de mécanismes du Conseil des droits de l'Homme pour prendre en charge la thématique de la corruption et ses effets négatifs sur la jouissance des droits de l'Homme.

Cet événement parallèle a connu la participation de représentants de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme à Genève et de la société civile, en présence d'ambassadeurs et de représentants gouvernementaux et d'autorités de lutte contre la corruption.

Les travaux de la 10è Session de la Conférence des Etats parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption réunissent quelque 4.000 délégués représentant 190 Etats.

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