Nigeria: MSF évacue du personnel après des affrontements dans le nord-ouest

Au Nigeria, l'insécurité entrave les soins médicaux. Le vendredi 15 décembre, des affrontements ont éclaté dans la ville de Zurmi dans l'État de Zamfara (nord-ouest du pays). L'association Médecins sans frontières a dû évacuer une dizaine de personnes de son personnel vers la ville voisine de Gusau.

Des échanges de tirs entre des groupes armés et l'armée nigériane ont été entendus près de l'hôpital général de Zurmi. Ces combats ont contraint Médecins sans frontières (MSF) à évacuer une dizaine de personnes de son personnel vers la ville voisine de Gusau. Des combats qui, pour Hubert Kashama, coordinateur médical pour MSF au Nigeria - joint par Christina Okello - se rapprochent de plus en plus des établissements de santé : « À deux reprises, des attaques, des échanges de tirs se sont rapprochés de l'hôpital, ce qui a affecté le moral de nos staffs médicaux en place. »

Malades « affectés par la peur »

« Et ce qui les a même poussés à "hiberner" dans une salle pour se cacher et éviter un peu les risques d'exposition aux balles, continue Hubert Kashama. Cela n'a pas laissé les malades non plus indemnes, du moment où ils ont été aussi affectés par la peur, certains d'entre eux se sont libérés, sont partis. »

« Et c'est quelque chose qu'ils [nos staffs médicaux] ne peuvent pas contrôler. De ce que je connais, c'est la première fois que ça se rapproche ainsi. Néanmoins, la zone a toujours été sujette à beaucoup d'attaques à répétition et à de l'insécurité sur les routes çà et là. Mais jusque-là ça n'avait pas encore atteint le niveau où notre staff a été affecté, au niveau de l'hôpital », conclut le coordinateur médical de MSF au Nigeria.

À lire aussiNigeria: «Une intensification des violences contre les civils dans les zones» de Boko Haram

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.