Congo-Kinshasa: Atteinte aux droits de l'homme - Des menaces de mort contre Emmanuel Adu Cole

Le président de la Fondation Bill-Cliton pour la paix (FBCP), Emmanuel Adu Cole, subit des menaces de la part de certains hommes des services de sécurité et des politiques, a indiqué cette organisation non gouvernementale (ONG).

Les menaces seraient proferées à partir des numeros de téléphone, notamment le 0836229699, le 0910394737 et le 0814360072. "Dans un appel, la personne au bout du fil a prétendu avoir eu le numéro du président Emmanuel Adu Cole à la Radio Okapi pourtant nos numéros sont à la portée du public. Tous ces numéros, lorsqu'ils sont rappelés, répondent toujours avec des menaces d'enlèvement et de mort", a fait savoir la FBCP.

Un correspondant avait prétendu venir de l'Ituri et qu'il avait un business pour lequel il devrait discuter avec le président de la FBCP, avant de s'être dévoilé par des menaces. D'autres ont soutenu avoir besoin des informations sur le rapport du 6 décembre. Et, c'est en parlant avec eux que le président Emmanuel Adu Cole a décélé le vrai mobile de leurs appels. "Notre regret est qu'il y a certaines personnes qui nous accusent faussement d'être financés par l'opposant et candidat à la présidence, Moïse Katimbi Chapwe, pour destabiliser le régime du président Tshisekedi. Ces personnes oublient que notre organisation avait commencé le plaidoyer pour les prisonniers et détenus préventifs depuis 1997 jusqu'à ce jour", a expliqué la FBCP.

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"Si aujourd'hui des gens qui sont au pouvoir et que nous avions défendus hier ne peuvent pas nous remercier, nous pensons qu'ils devraient tout de même nous laisser défendre les autres nécessiteux, les faibles, etc.", a indiqué la FBCP dans un communiqué signé par Me Yangazo Charlène. L'ONG soupçonne, en effet, le pouvoir d'être mêlé à ces menaces de mort contre son président. Elle se réconforte toutefoid du fait qu'en date du 14 décembre dernier, le ministre des Droits humains a envoyé une délégation à la prison centrale de Makala pour enquêter sur le rapport qu'elle a publié. "Si nous avions rapporté des faussetés et avions diffamé certaines personnes dans notre rapport, le ministère devrait apporter un démenti, notamment sur les 503 décès ou plus que nous avons monitorés de janvier à novembre 2023", a poursuivi cette organisation, avant de preciser qu' avec les décès enregistrés ce mois-ci, ce chiffre devrait être revu à la hausse.

La FBCP assure que ces menaces ne vont pas ébranler sa détermination à plaider pour les prisonniers et les détenus préventifs. "Cela nous amène à rappeler à toutes ces personnes qui s'évertuent à nous menacer que les droits de l'homme que nous défendons sont universels et ne tiennent compte ni d'ethnie ni de province et moins encore de pays, de race ni de religion. Ils ne tiennent pas non plus compte de la coloration politique. Nous leur rappelons, comme cela est écrit à l'entrée de la prison militaire de Ndolo, que nul n'est à l'abri de l'écrou. Si hier, on t'a donc défendu et qu"aujourd'hui, on le fait pour les autres, demain ça pourrait encore être toi", a-t-elle indiqué, mettant en garde tous ceux qui profèrent des menaces de mort ou d'arrestation à son président et tout son personnel. À la veille des élections générales, cette ONG appelle à la non violence et que chacun fasse le choix sur son candidat. Elle exhorte les politiciens à accepter les résultats des urnes qui seront proclamés par la Centrale électorale.

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