Congo-Kinshasa: L'ONU lance le retrait anticipé et «progressif» des casques bleus de RDC

Le Conseil de sécurité des Nations unies a amorcé ce mardi le retrait des casques bleus du territoire congolais. En novembre, l'ONU et le gouvernement congolais ont signé un plan de retrait de la Monusco du pays.

La Monusco commence son départ. Le retrait de la force onusienne présente depuis 1999 sur le territoire congolais sera anticipé mais « progressif ». Le gouvernement congolais estime que la Monusco n'a pas su apporter de réponse définitive à la grave crise sécuritaire qui mine l'est du pays. En septembre dernier, il était même allé jusqu'à déclarer que la force onusienne s'était « disqualifiée ».

Ce retrait, qui doit commencer avant la fin de l'année, devrait s'opérer en trois phases. D'abord, d'ici la fin du mois d'avril prochain, un départ total de la province du Sud-Kivu, qui connait actuellement un regain de tension, doit être effectué. Durant cette période, 2 350 militaires et policiers de l'ONU auront quitté le pays.

Ensuite, il y aura une évaluation de cette première phase avant de poursuivre le retrait du Nord-Kivu et de l'Ituri, province où la Monusco est la principale force à faire face aux groupes armés.

Doutes de l'ONU

Le Conseil de sécurité de l'ONU a tout de même rappelé son « inquiétude concernant l'escalade de la violence » dans l'est du pays. La cheffe de la Monusco, Bintou Keita, a également fait part d'un risque de « confrontation militaire directe » avec le voisin rwandais, accusé par l'ONU de soutenir le M23.

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Plusieurs membres du Conseil, notamment les États-Unis, ont émis des doutes ces derniers mois sur le fait que les forces congolaises soient prêtes à remplacer la Monusco pour assurer la sécurité de la population. « Les membres de ce Conseil suivront les choses de près, au moment où le gouvernement de RDC veut assumer la pleine responsabilité de la protection des civils avec le retrait de la Monusco », a d'ailleurs souligné mardi l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood. De son côté, l'ambassadeur congolais à l'ONU Zenon Ngay Mukongo, dans une prise de parole très courte, a simplement tenu à « remercier » le Conseil.

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