Sénégal: Doudou Sène, coordonnateur du PNLP - « Tant que le paludisme n'est pas éliminé, les gens doivent utiliser des moustiquaires »

Dakar — Les populations doivent continuer d'utiliser correctement les moustiquaires pour se protéger du paludisme tant que cette maladie n'est pas éradiquée au Sénégal, a répété, mercredi, à Dakar, le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), docteur Doudou Sène.

« Les défis pour nous, c'est de mieux sensibiliser les populations, tant que le paludisme n'est pas éliminé au Sénégal, les gens doivent prendre leurs dispositions pour se protéger en utilisant correctement les moustiquaires » a-t-il dit.

Le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme prenait part à une exposition tenue à la Foire internationale de Dakar (FIDAK) sur les interventions du PNLP concernant la prévention et l'utilisation des moustiquaires imprégnées à longue durée d'action (MILDA).

Selon Doudou Sène, l'utilisation de moustiquaires imprégnées à longue durée d'action constitue la première arme de protection contre le paludisme.

En cas de fièvre, il faut se rendre à l'hôpital « pour se faire dépister », a t-il recommandé en évoquant une tendance à se consulter dans les pharmacies, alors que ces dernières n'ont pas la capacité de faire un « diagnostic correct » du paludisme.

Il a noté que la mobilisation de financements demeure un autre « défi » dans la lutte contre le paludisme « parce que plus on avance vers l'élimination du paludisme en 2030, plus les enjeux financiers deviennent énormes » étant entendu que « vous mettez beaucoup plus de moyens pour traquer un seul cas de paludisme ».

%

De sorte que si quelqu'un venait à attraper le paludisme dans une concession donnée, une équipe serait appelée à y faire une descente, « pour faire de l'investigation et traiter toute la concession, parce que le parasite doit être éliminé dans cette zone-là pour éviter que la transmission continue », d'autant que le paludisme demeure « un défi majeur » de santé publique, souligne le docteur Doudou Sène.

Aussi le Programme national de lutte contre le paludisme a pris ses quartiers à la FIDAK où il dispose d'un stand, une « opportunité » pour davantage faire de la sensibilisation et toucher « le plus grand nombre » de personne possible.

« Cela montre la transversalité de la lutte contre le paludisme, à savoir l'approche multisectorielle », incluant des secteurs comme le commerce et l'assainissement, « tout doit s'engager dans la lutte contre le paludisme », a-t-il dit.

Il dit profiter de cette tribune pour expliquer davantage le processus de transmission du paludisme et la meilleure manière de se prémunir contre la maladie, afin que « les populations sénégalaises sachent qu'il y a un défi énorme par rapport à l'élimination du paludisme au Sénégal ».

Il rappelle que le Sénégal a « presque » la phase d'élimination du paludisme dans certaines zones du pays, avec une prévalence de « moins de 1 cas pour 1 000 habitants » dans les régions de Saint-Louis, Matam, Louga (nord), une partie de la région de Thiès (ouest), à Fatick (centre) et une partie de la région de Ziguinchor (sud).

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.