Mali: Le Jnim frappe l'armée à Dinangourou, un cadre du CSP tué par l'armée à Tinzaouatène

Au Mali, on en sait davantage sur la lourde attaque subie mercredi par l'armée malienne à Dinangourou, cercle de Koro, dans le centre du Mali. Le Jnim (Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans) avait déjà revendiqué l'attaque. Par ailleurs, dans le Nord cette fois, les rebelles du CSP (Cadre stratégique permanent) indiquent avoir perdu l'un de leurs cadres historiques, le colonel Hassane Ag Fagaga, dans une frappe de drone de l'armée à la frontière algérienne.

Le Jnim (Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans), lié à al-Qaïda, a diffusé ce jeudi soir des vidéos. Les sources locales ont également pu confirmer certaines informations.

Les images diffusées par le Jnim montrent des jihadistes dépouillant le camp militaire de Dinangourou, sans considération pour les corps des soldats maliens gisant toujours au sol. D'après les propos de l'un d'eux, on comprend que le camp a d'abord été ciblé par un kamikaze. Les jihadistes évoquent plusieurs dizaines de soldats tués. Des sources sécuritaires et civiles locales confirment un lourd bilan, sans qu'un chiffre fiable ait pu être recoupé.

Ce jeudi 21 décembre, dans son communiqué, l'armée reconnaissait l'attaque et parlait « d'évaluations en cours ». Elle n'a pas précisé depuis. Véhicules blindés, armements, uniformes : les vidéos diffusées par le Jnim présentent enfin un colossal butin récupéré par les jihadistes.

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Sur un autre théâtre, l'armée malienne a en revanche connu un succès. Ce sont les rebelles du CSP qui l'annoncent eux-mêmes : des frappes de drone menées ce jeudi soir à Tinzaouatène, à la frontière algérienne, ont tué cinq combattants rebelles.

Parmi eux, il y a le colonel Hassane Ag Fagaga. Figure historique des rébellions touarègues, devenu important cadre de la CMA et du CSP, il était aussi passé par les rangs de la Garde nationale malienne. Après la signature de l'accord de paix de 2015, Hassane Ag Fagaga avait été nommé, en 2017, président de l'Autorité intérimaire régionale de Kidal. Sa mort constitue une lourde perte, militaire, mais aussi symbolique, pour les rebelles du CSP. Dans un communiqué diffusé ce vendredi, l'armée malienne évoque des « frappes chirurgicales » à Tinzaouatène, au cours desquelles « plusieurs terroristes ont été neutralisés et une importante quantité de matériel roulant détruite ».

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