Congo-Brazzaville: Le temps viendra inexorablement ...

éditorial

Même si les grandes puissances de ce temps ne semblent en rien préoccupées par le maintien de la paix sur toute l'étendue du globe terrestre et ne paraissent donc s'intéresser qu'au maintien ou au renforcement de leur position au sein de la communauté mondiale, le temps est sans doute plus proche qu'on ne le croit où le danger extrême que court de ce fait la société moderne ouvrira enfin les yeux des Grands sur les risques que leur compétition fait courir à l'espèce humaine.

D'où l'idée apparemment folle, irréaliste, utopique donc, que le temps est venu de modifier en profondeur la gouvernance qui pourrait naître des terribles drames à venir.

Ayant évoqué cette question à maintes reprises dans les colonnes de nos médias, nous risquons fort de passer à nouveau pour de doux rêveurs. Mais contrairement aux apparences générées par les conflits en cours ou en préparation au Proche- Orient, en Europe centrale, en Asie du Sud et ailleurs, la crainte d'une nouvelle explosion globale génère désormais une mobilisation planétaire qui, elle-même, se traduira à plus ou moins brève échéance par une remise en ordre pure et simple de la gouvernance mondiale.

L'observation attentive de l'actualité qui se trouve au cœur de notre métier, de notre devoir professionnel, laisse apparaître, en effet, qu'après des décennies de silence la communauté humaine prend enfin, lentement mais sûrement, la juste mesure des dangers que lui fait courir, en plus du danger mortel de la dégradation de l'environnement, la compétition des Grands de ce monde. Elle confirme ce que nous pensons et écrivons ici même que le temps viendra inexorablement où la mobilisation des humains sur les cinq continents rendra incontournable une réforme en profondeur de la gestion des affaires mondiales.

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Toute la question est de savoir comment s'effectuera ce grand mouvement. Surgira-t-il d'un conflit ouvert entre les puissances occidentales, la Chine, la Russie, l'Inde dont le coût humain ne pourrait-être que considérable ou bien naîtra-t-il d'une coalition pacifique des nations dites du « Tiers-monde » dont l'autorité ne peut que grandir dans les décennies à venir étant donné l'influence croissante que leur confère, au sein de la communauté mondiale, la grandeur de leurs ressources naturelles ?

Le récent Sommet des trois grands bassins fluviaux et forestiers de la planète, qui s'est tenu à Brazzaville et qui a été relayé avec efficacité au sein de la Cop 28, à Dubaï, démontre de façon claire que les cartes sont en train de bouger sur la scène mondiale.

Il n'est donc pas interdit aujourd'hui d'espérer que les temps à venir changeront la donne planétaire.

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