La vie réserve parfois des surprises désagréables à des personnes déjà embourbées dans des situations peu enviables. C'est l'expérience que vient de faire une cinquantenaire. Après avoir été contrainte d'abandonner la maison qu'elle partageait avec son conjoint en raison des risques de violences conjugales, elle a cru que les choses allaient s'améliorer dans la maison familiale. Mais malheureusement, les relations avec son frère étaient si tendues qu'elle a dû aller louer une maison alors qu'elle n'avait pas un sou en poche. De bons samaritains l'ont aidée pour payer le loyer, selon la formule d'un dépôt de deux mois et des mensualités à s'acquitter pour éviter des poursuites légales.
Lorsque quelqu'un lui a donné un numéro de téléphone de contact pour un travail de gardiennage dans une société de sécurité bien connue de la place, elle a accepté de tout coeur croyant qu'à la fin de décembre, elle se retrouverait avec un salaire et un bonus proportionné à sa période d'engagement. Elle aura vite déchanté. Car le 18 décembre, elle s'entend dire au téléphone qu'elle doit retourner l'uniforme qu'on lui a confié.
Pas de registre de présence
Depuis, silence total. Les numéros des deux responsables de la prétendue société de gardiennage ne répondent pas à ses appels. «J'ai travaillé pour ces gens-là du 6 décembre au 16 décembre», déclare la dame, «on m'a demandé d'assurer la surveillance d'une maison soi-disant en construction. Cependant à mon grand étonnement, il n'y a jamais eu de travailleurs sur ce site. Un marchand de pain devait me confier que c'était une maison abandonnée depuis longtemps. Autre situation qui a suscité mes doutes, c'est l'absence de livre pour noter ma présence sur le site. On m'a même promis une affectation sur plusieurs sites, dont la piscine Serge Alfred. Lorsque j'ai voulu parler aux deux personnes avec lesquelles j'ai été en contact au début, c'était le silence complet. Je me suis alors rendu compte que j'avais été victime d'une initiative mal intentionnée.»
Aussitôt mise au parfum de cette affaire, la direction de la société en question a diligenté une enquête pour comprendre ce qui s'est passé exactement.
