Cameroun: Scandale immobilier à Douala - Le cauchemar des 180 familles spoliées par la SICC

28 Décembre 2023

Depuis 2010, un projet immobilier, porté par la South West International Construction Corporation (SICC) et situé dans la trame de Mbanga Bakoko à Japoma, a plongé 180 familles dans un désarroi inimaginable. Ce projet, proposant 183 logements entre 22 et 46 millions de francs, a été soutenu par le Crédit Foncier du Cameroun (CFC) et le Ministère de l'Urbanisme, de l'Habitat et du Développement Urbain.

Au départ, la SICC, installée dans les locaux du GICAM à Douala, a attiré de nombreux jeunes cadres camerounais pour ce projet immobilier futuriste. Cependant, les déboires ont commencé rapidement. Malgré des promesses de livraison dans un délai de six mois après validation du crédit ou paiement de 50% du logement, les retards se sont accumulés.

En 2013, le projet, après des interruptions, reprend, mais les problèmes persistent. En 2014, une visite de personnalités éminentes, dont l'ambassadeur des États-Unis, le MINDUH, le DG du CFC, et le DG de SICC, était censée apaiser les tensions. Malgré les assurances données, le projet se limite à trois maisons témoins, une clôture et des routes en terre.

Face à l'évidence d'un fiasco imminent, certains acquéreurs ont demandé des remboursements, mais la SICC, en difficulté financière, a fermé ses bureaux. Une mise en scène avec un associé "américain" fictif a été révélée, orchestrée pour apaiser les clients.

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Regroupés en collectif de victimes en 2017, les acquéreurs ont porté plainte pour escroquerie. Malheureusement, les démarches juridiques n'ont pas abouti, malgré l'intervention de la primature en 2018. Les victimes n'ont pas reçu de garanties foncières pour leurs biens.

Des années passent, laissant 180 familles dans le désespoir le plus total. Le CFC, bien que bénéficiaire d'une décision de justice, réclame l'argent aux acquéreurs sans avoir effectué les financements prévus. Une situation kafkaïenne où l'institution de l'État persécute les citoyens sans réelle justification.

Les victimes attendent toujours des réponses : Qui remboursera les clients floués ? Quand les pouvoirs publics agiront-ils pour ces 180 familles sans logements depuis 2010 ?

Ce scandale immobilier persiste, laissant des familles dans l'angoisse et l'incertitude. Il est grand temps que la justice et les autorités prennent des mesures concrètes pour réparer les torts subis par ces victimes d'une promesse de logement devenue un cauchemar sans fin.

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