Les casques bleus de la Minusca progressent en direction du village de Nzakoundou (54km au Nord-Ouest de Paoua), dans la préfecture de Lim-Pende, « pour renforcer la sécurité dans la zone et faciliter l'accès humanitaire à la population », a annoncé, le 27 décembre, la Mission onusienne.

« Tous les moyens sont utilisés par la Mission pour atteindre la localité », a fait savoir le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro, au cours d'un point de presse hebdomadaire, indiquant, par ailleurs, que « la Mission est en contact avec le gouvernement centrafricain, l'état-major des Faca et les autorités locales pour répondre à la situation ».

Rappelons que le village de Nzakoundou a été la cible d'une attaque meurtrière attribuée aux éléments armés du 3R, le 21 décembre, causant 23 morts parmi les civils. « Le village aurait été incendié et la population aurait fui vers la brousse. La Minusca condamne fermement cette attaque et présente ses condoléances au gouvernement et aux familles des victimes », a fait savoir le porte-parole.

La Minusca travaille également en étroite collaboration avec les acteurs humanitaires, conformément aux principes humanitaires, pour assurer la protection des communautés de la zone.

Pour sa part, le porte-parole de la Force de la Minusca, Major Youssef Marzak, a indiqué que le général de corps d'armée, Humphrey Nyone, commandant de la Force de la Minusca, a effectué une visite dans la région de Bocaranga-Nzakoundou.

« Lors de cette visite, le commandant de la Force, accompagné du commandant du secteur Ouest, en se rendant à plusieurs sites et en survolant d'autres, a pu constater la situation sécuritaire dans la zone. Il a également échangé avec la population locale sur place, ainsi qu'avec les casques bleus de la Force, concernant les mesures à entreprendre pour rétablir la paix et la sécurité dans la région », a expliqué le porte-parole militaire.

Il a également indiqué que le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies, coordonnateur résident et coordonnateur humanitaire, Mohamed Ag-Ayoya, a procédé, le 20 décembre à Bouar, au lancement de deux projets visant à favoriser la cohésion sociale et à réduire les tensions dans huit préfectures de la Centrafrique.

Les projets sont financés par le Fonds du secrétaire général des Nations unies pour la consolidation de la paix à hauteur de 5 189 506 dollars et toucheront les préfectures de Nana-Mambéré, Mambéré-Kadéi, Ouham-Pendé, Haute-Kotto, Nana-Gribizi, Lobaye, Vakaga et Ouaka.

Sur le chapitre judiciaire, la Minusca a remis à l'administration pénitentiaire de la Ouaka le nouveau bloc cellulaire à sécurité renforcée de la prison de Bambari. Cette infrastructure permettra d'accueillir jusqu'à 70 détenus dans des conditions respectant les normes et standards internationaux.

De son côté, la porte-parole de la police, l'adjudant Balkissa Yaye, a déclaré qu'en appui aux forces de sécurité, la police des Nations unies procède actuellement à la sécurisation des lieux publics dans ses zones de compétence, à Bangui et en province, et participe à des patrouilles, conformément au plan de sécurisation des fêtes de Noël et de fin d'année initié le 19 décembre dernier et qui se poursuivra jusqu'au 7 janvier 2024.