Afrique de l'Ouest: Polémique au sein du Taekwondo ivoirien après des accusations d'harcèlement sexuel

Le Taekwondo ivoirien est vivement secoué par des accusations d'harcèlement sexuel, après que le Directeur technique national (DTN) et l'entraîneur national du premier sport olympique ivoirien ont tous les deux été suspendus à titre conservatoire. Une enquête est en cours, le ministère des Sports a été saisi.

La Fédération ivoirienne de Taekwondo ne s'est pas encore prononcée officiellement sur cette affaire. Pourtant, une plainte a été déposée par une athlète de haut-niveau membre de l'équipe nationale pour harcèlement sexuel auprès du Comité national olympique ivoirien et de la justice. Elle vise l'entraîneur national, qui reste à ce jour présumé innocent.

Joint par téléphone, le président de la fédération Jean-Marc Yacé confirme toutefois la suspension à titre conservatoire du directeur technique national (DTN), accusé de négligence, et de l'entraîneur national, visé par les accusations. Le DTN a dénoncé par courrier cette révocation, et indique qu'il « avait fait des propositions de mesures conservatoires », concernant l'entraîneur.

La taekwondoïste à l'origine de la plainte avait d'abord adressé un courrier au DTN en date du 1er décembre, où elle demande des « éclaircissements sur les critères spécifiques qui ont conduit à (sa) non-sélection » pour les championnats d'Afrique, arguant de sa position d'« ivoirienne la mieux classée » au niveau mondial dans la catégorie des - 57kg.

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N'ayant pas reçu de réponse de la part du DTN, elle adresse une plainte au président de la fédération où elle se dit « victime de (son) refus d'accepter les avances » de l'entraîneur national. Dans son courrier, elle indique également que des « personnes ont subi le même sort ».

Contacté par téléphone, l'ancien président de la ligue départemental de Grand-Bassam Jean-Marie Kouadjan dénonce l'omerta qui demeure au sein de l'organisation et le laxisme de la fédération devant ce type d'affaires, récurrentes selon lui. « Elle a eu le courage de dire non et de tout raconter, aujourd'hui on doit pouvoir la remercier », explique le maître de Taekwondo.

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